Boston Dynamics présente Atlas, le robot humanoïde nouvelle génération, 100% électrique

Il fait penser à "Terminator" version "L’Exorciste". Non pas qu’il soit particulièrement repoussant mais il est capable de contorsions dignes de la possédée dans le film.
Article rédigé par Anicet Mbida
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Atlas, le nouveau robot humanoïde de Boston Dynamics. (CAPTURE D'ECRAN)

Atlas est la dernière invention de Boston Dynamics, dont les vidéos scotchent régulièrement avec des robots qui dansent, qui virevoltent, qui font des sauts périlleux. Ils récidivent mais cette fois avec une toute nouvelle génération de robot humanoïde.

Le nouveau modèle présenté mercredi 17 avril dans une vidéo, paraît assez frêle. Le robot est allongé sur le dos, inerte comme un cadavre. D’un coup, on le voit replier ses jambes comme un contorsionniste, pour les poser au niveau de ses hanches. Puis il se relève, tout doucement. C’est assez perturbant parce qu’on voit le torse et les jambes, prendre des positions impossibles, comme dans un film d’horreur. En résumé, on dirait la jeune fille de L’Exorciste quand elle est possédée.

C’est techniquement impressionnant. Mais aussi, un peu inquiétant. L’objectif était surtout de créer un robot plus agile, plus léger et avec une plus grande dextérité. La génération précédente utilisait des moteurs hydrauliques. C’est ce qui lui donnait sa force et son explosivité pour sauter. Mais cela l’obligeait à être très massif avec des câbles qui limitaient ses mouvements. S’il tombait, par exemple, il était incapable de se relever.

Prêt à remplacer l'humain ?

La nouvelle génération bascule sur des moteurs 100% électriques. Ses articulations peuvent tourner dans tous les sens, ce qui lui permet de se relever s’il venait à tomber. Autre avantage : il revient beaucoup moins cher. Du coup, ce ne sera plus simplement une plate-forme pour la recherche. Pour la première fois, cela va devenir un produit commercial. 

C’est possible.  Et c’est peut-être le plus inquiétant. Il va être testé dans les usines de Hyundai, pour toutes les tâches ingrates où il faut à la fois, porter des charges lourdes et avoir la dextérité d’un humain. Il va donc rejoindre les robots de Tesla et ceux de startups comme Figure ou AppTronik testés par BMW et Mercedes. Les robots industriels de demain sont bien partis pour avoir deux bras, deux jambes… et des mouvements dignes d’un film d’horreur.

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