Corée du Sud : des caméras de surveillance reliées à une IA pour détecter un vol, une agression ou un accident
Une fois de plus, la réalité rattrape la fiction. Dans le film Minority Report, on imaginait un monde où les crimes seraient prédits et stoppés avant qu’ils aient lieu. On y est, un système similaire vient d’être déployé en Corée du Sud, en cet automne 2024. L’objectif est réellement de réduire la criminalité. De quoi il s’agit ? Le système baptisé DéjaView a été mis en place dans un arrondissement de Séoul, la capitale. Toutes les caméras de surveillance y ont été reliées à une intelligence artificielle. Cela permet d’analyser leurs images en temps réel pour y détecter toute sorte d’événements : un vol, une agression ou un accident. Ce qui va réduire le temps d’intervention de la police.
Mais le système va plus loin. Il croise ce qu’il voit avec un historique de plusieurs années de crimes, de délits et d’accidents. Dès qu’il retrouve un ensemble de conditions similaires, il va envoyer une alerte pour dire : "Attention ! Allez voir, car il risque de se passer quelque chose".
Les craintes d'une société de surveillance
Le système prévient quelques minutes, un quart d’heure tout au plus avant un incident ou un délit. Donc on est encore loin de Minority Report où, trois jours avant, on donne précisément le nom de l’assassin, de la victime et l’heure. Là, l’objectif est plutôt de mieux organiser la surveillance sur le terrain, en mettant à jour les risques de criminalité en temps réel et au passage, d’augmenter les prises en flagrant délit.
Tout cela fait penser à la vidéosurveillance algorithmique qui a créé la polémique en France, même si on n’est pas au niveau de la Corée. En France, il s'agit simplement de caméras capables de détecter des armes, des mouvements de foule ou des bagages abandonnés. Mais, même si le gouvernement répète qu’il n’y a pas de reconnaissance faciale, beaucoup s’inquiètent du développement d’une société de surveillance, des biais qui pourraient être introduits dans ces systèmes et bien sûr de leur fiabilité. La science-fiction ne prédit pas l’avenir, elle nous alerte surtout des problèmes que l’on va devoir traiter.
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