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BD bande dessinée. Au secours des migrants

L’Aquarius a fait la une de l’actualité en 2016 et 2017, quand le bateau croisait entre l’Europe et les côtes libyennes pour récupérer hommes, femmes et enfants livrés aux éléments sur de frêles canots. De cette aventure humanitaire, deux italiens on fait une BD reportage embarquée.

Article rédigé par franceinfo, Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
DEUX COMBATS AU NOM DE LA CONSCIENCE (LELIO BONACCORSO, FUTUROPOLIS / MALO KERFRIDEN, GLENAT)

A bord de l’Aquarius, de Marco Rizzo et Lelio Bonaccorso, aux éditions Futuropolis, est une bande dessinée engagée. Mais d’abord, un témoignage utile pour mettre des images sur des chiffres toujours un peu abstraits. 

C’était un navire orange

Ce n'est pas par hasard. L’orange est paraît-il une couleur rassurante. Raison pour laquelle l’ONG SOS Méditerranée l’avait choisie pour la coque de l’Aquarius. En un peu plus de deux ans, son équipage a sauvé 25000 personnes. Aujourd’hui, l’Aquarius ne croise plus en mer. L’Italie a obtenu que son pavillon lui soit retiré. Pour les autorités, sa seule présence incitait les migrants à se lancer malgré les risques mortels et les difficultés que l’Europe aurait à les accueillir.

Les personnages de la BD qui raconte cette histoire sont bien réels. Anthony, marin sauveteur breton, était connu à bord sous le pseudonyme de Panda.

Je suis marin depuis plus de 22 ans. Quand j’ai entendu à la radio que l’Aquarius était en mer, j’ai repensé à ce qu’on m’a appris à l’école maritime : la solidarité maritime. Aujourd’hui, des gens se noient et personne ne les aide. Régler un problème en se cachant les yeux n’est pas la bonne solution.

Panda, marin sauveteur

Laura, 27 ans, était chargée de la communication à bord de l’Aquarius. Elle aussi apparaît dans la BD.

Petit à petit, de mois en mois, on a vu la situation évoluer, les ports se fermer, les navires bloqués, les ONG criminalisées. La conséquence de tout ça, c’est plus de morts en mer. Personnellement, je trouve ça effrayant.

Laura, chargée de communication

La BD ne cache rien des drames – les témoignages insoutenables des femmes violées, les récits de celles et ceux qui ont été réduits en esclavage en Libye, les corps sans vie repêchés - mais elle dit aussi l’espoir - les naissances à bord du bateau, les retrouvailles inespérées. 

A bord de l’Aquarius, de Marco Rizzo et Lelio Bonaccorso, aux éditions Futuropolis.

Le combat de Robert Badinter

L’abolition de la peine de mort fut le grand combat de Robert Badinter. Quand en 1981, François Mitterrand lui demanda de porter la loi qui allait mettre fin à la peine capitale, le ministre de la Justice avait depuis longtemps forgé sa conviction dans son engagement d’avocat et le souvenir des exécutions auxquelles il avait dû assister au petit matin. La scénariste Marie Gloris Bardiaux-Vaïente et le dessinateur Malo Kerfriden ont puisé dans son parcours et ses livres pour écrire en bande dessinée L’Abolition, le combat de Robert Badinter, aux éditions Glénat.

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