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Lepage, toujours plus loin

Avec la BD " La Lune est blanche", les frères Emmanuel et François Lepage, dessinateur et photographe, embarquent sur le grand désert blanc : L' Antarctique. Grandiose et glacé.
Article rédigé par Laetitia de Germon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (les albums en course pour le Grand Prix de la Critique ACBD © Emmanuel Lepage, Futuropolis / Keko, Denoël Graphic / Johan de Moor, Le Lombard / Manu Larcenet, Dargaud / Jean Harambat, Actes Sud BD)

L’air se fait rare. Les combinaisons que portent les hommes, le paysage immaculé jusqu’à l’infini donnent le sentiment de ne plus être sur Terre. D’où le choix du titre,  "La Lune est blanche" pour raconter l’expédition en Antarctique, à laquelle les frères Lepage, Emmanuel le dessinateur et François le photographe, ont participé, à l’invitation de l'Institut polaire français. Résultat : 250 pages de bande dessinée à la beauté sidérante, grandiose et glacée.

"La Lune est blanche" est aussi et surtout le témoignage de ce qu’est une aventure au XXIème siècle. Beaucoup de doutes, d’attentes, de partage, de difficultés, et, bien souvent, l’ennui au bout du chemin. Tout ça pour ça ? C’est en tout cas suffisant pour que les journalistes spécialisés en bande dessinée aient retenu l’album, publié chez Futuropolis, dans la sélection finale du Grand Prix de la critique.

Il y côtoie l’inquiétant "Moi, assassin" , des Espagnols Antonio Altarriba et Keko, chez Denoël Graphic, "Blast" , le défi personnel et fou de Manu Larcenet chez Dargaud, "Cœur glacé"  qui marque le retour de Johan De Moor avec Gil Dal au Lombard ,et "Ulysse, les chants du retour"  de Jean Harambat, qui tient autant du récit que de l’essai en bande dessinée chez Actes Sud BD.

C’est confirmé ; Bill Watterson, créateur de Calvin et Hobbes et Grand prix du dernier festival d’Angoulême ne viendra pas présider le prochain festival international de la BD. Mais il y aura Jiro Taniguchi. Sur son seul nom, l’auteur de "Quartier lointain"  et du "Journal de mon père" devrait déplacer les foules,  fin janvier.

  (info manga 653)

Tous les 15 jours, Jean-Christophe Ogier accueille ici la chronique "Info manga" de Lætitia de Germon de la rédaction de franceinfo.fr. Pour vous guider parmi les nombreuses parutions, Lætitia vous livre sa sélection et ses coups de cœur.

A l’occasion de l’exposition Hokusai, retraçant l’œuvre et le parcours du maître de l’estampe japonaise Katsushika Hokusai, et qui a lieu jusqu’au 18 janvier 2015, au Grand Palais, à Paris, les éditions Kana rééditent le manga Hokusai , de Shôtarô Ishinomori.

  (© Editions Philippe Picquier)
 

C'est en 1816 et 1823 que Katsushika Hokusai publia ces deux  "Manuels de dessin" . Ces guides d'apprentissage destinés aux aspirants peintres et aux amateurs, très demandés à l'époque, exprimaient la volonté de transmettre l'esprit des choses.

Ces carnets présentent un Japon d'une incroyable beauté et donnent à voir le spectacle de la vie dans ses innombrables facettes : divinités, hommes, animaux ou végétaux. Ces "Manuels de dessin"  figuraient au XIXe siècle dans les collections les plus prestigieuses. Ils ont inspiré les impressionnistes. Les croquis repris dans ces carnets n'avaient jamais fait l'objet d'une publication.

 

Les éditions Philippe Picquier proposent un élégant coffret de deux cahiers reliés à la main par une ficelle : "Hokusai : manuel de dessin en un seul trait de pinceau " et "Hokusai : manuel de dessin en trois styles" . A cela s’ajoute " Hokusai : manuel de dessin, introduction et légendes" , un ouvrage documentaire commentant toutes les œuvres présentés dans les deux cahiers. Les noms des personnages et des éléments du décor de ces productions sont écrits avec des idéogrammes et en français.

 

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