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Noir, comme le bayou et le Brésil

Tyler Cross, le gangster le plus méchant de la BD, revient. Mal en point, enfermé dans un pénitencier, mais toujours aussi dangereux.
Article rédigé par Jean-Christophe Ogier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (© Brüno, Dargaud / Astier, Casterman / Marcello Quintanilha, cà et là)

Quand le directeur du pénitencier d’Angola, Louisiane, États-Unis, lâche ses chiens, la traque ne peut se terminer que par la mort.  Pas de pitié. Aucune faiblesse. Une détermination dans l’abomination que partagent au demeurant tous les acteurs du second opus des aventures de Tyler Cross.

Fabien Nury cosigne également chez Casterman Comment faire fortune en juin 40 d'après Pierre Siniac. Nury partage l'écriture du scénario avec Xavier Dorison. Laurent Astier dessine cette course poursuite haletante en pleine débâcle. On ne s'arrête pas avant la dernière page.

Se lever et courir

Dans le registre polar, voici une pépite dénichée par les éditions çà et là, dont les têtes chercheuses explorent ces temps-ci la production brésilienne. On leur doit de nous faire découvrir Marcello Quintanilha. Lequel se fait un devoir de brosser le portrait du Brésil contemporain. En situant cette fois son intrigue à Salvador de Bahia. Avec ses petites gens : le dealer paumé, le vieux militaire à la retraite, le policier violent et sa femme malheureuse. L’argument, un fait divers anodin, pourrait être sans intérêt. Il permet au dessinateur de multiplier les points de vue, de fouiller les émotions, de bousculer les personnages.

L’histoire est construite comme un tourbillon. Situations et dialogues se répètent. Chacun rumine ses angoisses. Les visages sont tourmentés. Mais sur la page, tout va très vite. Gros plans, courses poursuites, les larmes coulent et les coups pleuvent.

Ce polar graphique a pour titre Tungstène , de Marcello Quintanilha, aux éditions çà et là.

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