Esport : ce qu'il faut savoir des premiers Jeux olympiques qui démarrent à Singapour
Il y avait déjà eu des compétitions en ligne, mais les joueurs se retrouvent cette fois tous au même endroit pour les grandes finales. Singapour accueille à partir de ce jeudi midi les premiers Jeux olympiques de l’esport, c’est-à-dire des jeux vidéo de sport. Plus de 110 athlètes sont attendus dans la Cité-État pour 4 jours de compétition.
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Le Comité international olympique s’interroge depuis des années sur cette émergence de l’esport, de ces compétitions sur jeux vidéo qui drainent énormément de revenus et un public très jeune. Il cherchait à rejoindre ce mouvement, mais ne voulait pas non plus se mettre à organiser des compétitions de jeux vidéo n’ayant aucun rapport avec des sports physiques bien réels. Le comité ne souhaitait pas par exemple se retrouver à organiser des épreuves de Counter Strike, de League of Legend ou de Dota 2, les grandes vedettes du moment dans l’esport, mais qui sont surtout des jeux de stratégie ou de guerre.
Thomas Bach, le président du CIO, laissait entendre qu’il trouvait ces jeux un peu trop violents et décalés pour lui et pour l’esprit des Jeux. Ces derniers mois, il a donc travaillé avec plusieurs grandes fédérations sportives pour définir des épreuves compatibles. Au total, une dizaine de sports sont représentés à Singapour et chacun a un jeu vidéo en ligne qui lui est associé.
Des épreuves hybrides entre réel et virtuel
Les épreuves de voile, de navigation, se feront sur le jeu Virtual Regatta ; les champions de tennis vont se départager sur le jeu Tennis Clash ; le tir à l’arc se déroulera sur le jeu pour mobile Tic Tac Bow ; les épreuves de tir au pistolet sur Fortnite. Il y aura aussi des courses automobiles avec des epilotes sur Gran Turismo, l’un des jeux stars de l’esport.
Pour certains sports, il y aura aussi un mélange de réel et de virtuel. La course cycliste va notamment se faire sur la plateforme Zwift où les joueurs pédaleront en vrai sur un vélo d’intérieur, mais en suivant leur progression sur un écran géant dans une course virtuelle contre d’autres humains. Pour le Taekwondo, les combattants sont équipés de plusieurs capteurs qui suivent les mouvements de leurs bras, de leurs jambes et de leur torse et ils se battent, par le biais d’un avatar, face à un écran, où il y a bien sûr l’avatar d’un autre combattant.
Ces Jeux olympiques représentent aussi un grand test pour le Comité international olympique qui tâtonne un peu. Il y aura un peu de public dans la salle à Singapour, mais le comité espère surtout qu’il y aura du public en ligne sur son site à partir de ce jeudi soir. Une cérémonie d’ouverture est même prévue et sera diffusée à la mi-journée en France. Le CIO espère intéresser un maximum de personnes en vue d'organiser et de monétiser un événement similaire l’été prochain à Paris, au moment des "vrais" Jeux d’été.
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