États-Unis : la vente de cannabis médical va entrer en vigueur pour la première fois
Les pharmacies américaines sont un peu différentes de ce que l’on connaît en France. Elles sont indépendantes ou, plus généralement, intégrées à des chaînes nationales de supermarchés. Celles-ci vendent des médicaments mais aussi des cartes d’anniversaire, des sodas, du sopalin, etc.
Seules les pharmacies indépendantes, plus proches du modèle français, vont vendre des produits à base de cannabis. Leur nombre est suffisant pour que 90% des habitants de Géorgie aient accès à du cannabis à une demi-heure de chez eux. Il ne suffira pas d'entrer et de se servir sur l’étagère. L’autorisation d’un médecin et un permis, fourni par l’état, seront nécessaires. Cela concerne moins de 50 000 personnes pour l’instant.
Une liste de 16 maladies autorisant l'usage médical du cannabis
Le patron de Botanical Sciences, l’un des deux producteurs agréés par la Géorgie, raconte à CNN qu’il a passé plus d’un an à expliquer aux pharmaciens qu’ils n’allaient pas vendre des joints. Il s’agit, on le rappelle, de produits à usage médical, dont le THC, la partie psychoactive du cannabis, ne dépasse pas 5%. Il s’agira essentiellement d’huile de cannabis, sous forme de pastille ou de capsules par exemple. Le cannabis peut soulager les personnes souffrant entre autres de nausée, d’insomnie, de cancers, de stress post-traumatique, de la maladie de Parkinson. La Géorgie a dressé une liste de 16 maladies pour lesquelles l’achat de cannabis à usage médical est autorisé.
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L’accès reste restreint parce que, même si le cannabis et la marijuana sont désormais légaux dans une quarantaine d’États, la substance reste interdite à l’échelle fédérale. Il y a donc une sorte de zone grise. La loi de Géorgie, qui autorise la vente de cannabis médical en pharmacie, date de 2019. Il a donc fallu quatre ans pour l’implanter, le sujet reste sensible. Le Massachussetts impose la présence d’un pharmacien dans un dispensaire, qui était jusqu’ici à peu près le seul endroit où trouver légalement du cannabis ou de la marijuana mais ce n’est pas une obligation ailleurs. Et les pharmaciens de Géorgie expliquent qu’avoir du cannabis disponible chez eux va déstigmatiser une substance qui peut aider les patients, en plus d’en rassurer certains, qui pourront demander conseil, comme ils le font pour des traitements plus conventionnels.
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