Sécheresse : une start-up américaine annonce avoir mis au point un arroseur automatique qui permet d’économiser 50% d’eau
Irrigreen, une entreprise installée à San Francisco, affirme réduire d’environ 50 % la quantité d’eau nécessaire pour arroser son jardin. Son matériel est un peu plus cher que la concurrence, reconnaît Shane Dyer, le patron de la start-up, mais l’utilisateur économise 80 % des frais d’installation parce que, là où un système traditionnel nécessiterait 450 mètres de tuyaux et 40 têtes d’arrosages, celui d’Irrigreen ne requiert que 75 mètres de tuyaux et 5 têtes d’arrosage. Moins cher et aussi plus simple à installer. Les 15 millions de dollars récemment levés par la start-up sont destinés à améliorer le processus actuel, inspiré en partie d’une imprimante pour ordinateur.
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Comment ça fonctionne ? Une application sur un smartphone permet d’enregistrer précisément la forme et les contours du jardin et d'éviter les pertes. L’eau ne giclera pas sur l’allée du garage. Elle s’arrêtera juste devant les briquettes qui séparent le jardin du potager ou des plantes, ou elle contournera la zone où se trouve la balançoire des enfants.
Tout peut se contrôler depuis son téléphone. Chaque tête d’arrosage, qui tourne à 360 degrés, a sa propre configuration. Et il est possible d’ajuster la pression de l’eau en fonction des besoins des zones à arroser parce que le dispositif est capable de tenir compte de la météo, du type de sol, du type de plantes, affirme Shane Dyer sur le site Techcrunch [article en anglais].
Les Américains usent 30 milliards de litres par jour pour arroser
D’après l’agence américaine de l’environnement, une famille américaine typique consomme à peu près 1 200 litres d’eau par jour. 30 % de cette eau, c’est pour l’extérieur de la maison. Les systèmes d’irrigation représentent en tout 30 milliards de litres au quotidien, soit plus que les douches et le lavage cumulés. On comprend vite l’intérêt financier et évidemment environnemental d’une technologie qui permet d’économiser 50 % de l’eau pour l’arrosage.
Sans parler d’États touchés par la sécheresse comme la Californie où les autorités ont imposé des restrictions sur l’arrosage et où il est conseillé d’avoir des plantes - cactus par exemple - plus adaptées au climat, quitte à abandonner la bonne vieille pelouse verte. Finalement, le jardin, pour beaucoup d’Américains, c’est l’illustration la plus quotidienne, la plus concrète du changement climatique.
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