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C'est comment ailleurs ? L'enseignement des maths au Royaume-Uni

Alors que le rapport Villani veut réconcilier les élèves français avec les maths, franceinfo s’intéresse au Royaume-Uni qui adopte des méthodes asiatiques dans ses écoles

Article rédigé par franceinfo, Gérald Roux
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
. (JORGE GUERRERO / AFP)

Comme leurs petits copains français, les jeunes britanniques ne sont pas des "As" en maths. Dans le dernier classement PISA de l'OCDE, ils étaient 27èmes dans cette matière, juste derrière les Français 26emes. Le gouvernement britannique a décidé d'agir.  

L’exemple de Singapour  

Il a regardé vers l'Asie et ses résultats exceptionnels. Le gouvernement a donné des budgets aux écoles pour qu'elles envoient leurs enseignants observer les méthodes asiatiques. Dans certaines écoles, tous les enseignants ont été formés à la méthode de Singapour, le numéro 1 en maths.  

Certains de leurs collègues sont chargés à plein temps de cette formation, qui est primordiale. Les instituteurs ou institutrices s'observent mutuellement et le directeur de l'école filme les cours pour ensuite débriefer les personnels.  

Les Britanniques se sont intéressés à la méthode de Singapour car elle s'appuie sur des choses concrètes. Une pédagogie en trois temps. Les élèves commencent par manipuler des objets (par exemple des ballons), ensuite, ils représentent les problèmes par des dessins (de ballons). Et enfin, ils les traduisent en concepts mathématiques.    

L’exemple chinois de Shanghai    

Alors que Shanghai fait partie des 10 premiers du classement PISA, le gouvernement britannique a introduit en 2016 la technique chinoise des maths dans 8 000 établissements. Il y a un programme d'échange. Ainsi, des dizaines de profs chinois sont venus au Royaume-Uni pour donner des cours et pour faire des démonstrations à des centaines de profs britanniques.  

Par ailleurs, depuis le début de l'année 2018, les écoles du pays peuvent utiliser 36 manuels de mathématiques chinois qui ont été traduits en anglais. Au final, avec un budget dédié de 60 millions d'euros, la moitié des écoles primaires britanniques vont adopter des méthodes asiatiques.       

Le système chinois fonctionne mieux car les professeurs de maths donnent plus confiance aux élèves. L'enseignement est plus interactif, avec des questions-réponses plus fréquents, avec toute la classe. C'est moins individuel qu'en occident.   

Cette méthode est particulièrement efficace auprès des enfants qui viennent de milieux pauvres, ce qui intéresse beaucoup les Britanniques.

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