C'est comment ailleurs ? Les agriculteurs face à la sécheresse en Australie
Alors que la sécheresse pénalise les paysans français, franceinfo s’intéresse à l’Australie où la situation des agriculteurs est parfois pire
L’Australie est l'une des plus grandes victimes de la sécheresse dans le monde, avec les pays africains. Cela fait maintenant cinq ans que les pluies sont insuffisantes. Le pays a connu en 2017 son mois de juillet le plus chaud depuis un siècle et le mois de juin plus sec depuis 1940.
Le blé pénalisé
Les producteurs de blé d'Australie occidentale sont particulièrement touchés. Le secteur est vital puisque l'Australie est le 4ème exportateur mondial. Le blé australien est planté en mai et récolté entre octobre et décembre. Il a besoin d'eau entre juillet et aout.
Résultats, cette année, avec la sécheresse, des agriculteurs ne pourront moissonner que 20% de leurs propriétés, d'autres rien du tout. Certains n'ont même pas planté quand ils ont vu les conditions météo. La production nationale devrait être la plus faible depuis dix ans.
Augmentation des cours
Cela a des conséquences dans le monde entier. Etant donné que le blé est moins abondant, il devient plus cher. Le prix de la tonne de blé australien a récemment grimpé, et quand on sait que la récolte de blé aux Etats-Unis s'annonce également mauvaise, cela augure de nouvelles hausses des prix dans le monde entier.
Elevage en péril
L'élevage souffre également de la sécheresse en Australie depuis plusieurs années, particulièrement dans le Queensland et en Nouvelle-Galles du Sud. Le bétail, moutons ou bovins, en est réduit à brouter sur de la terre sèche où ne restent que quelques pauvres touffes d'herbe.
En Nouvelle-Galle du Sud, le cheptel de moutons a baissé de moitié en quelques années. C'est encore pire pour les bovins. Très préoccupant quand on sait que l'Australie est un des grands producteurs de viande au monde.
S’adapter
Face cette épreuve, certains agriculteurs vendent leur bétail et mettent leur activité en sommeil. Les abattages se sont multipliés. D'autres déplacent leurs troupeaux à la recherche de zones plus vertes. Enfin, il y a tous les agriculteurs endettés qui n'en peuvent plus et sont obligés de vendre leur propriété.
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