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C'est comment ailleurs ? Les contrôles routiers en Corée du Sud

Alors que la Cour de cassation estime qu'il n'est pas interdit de donner la localisation de radars, comment se passent les contrôles routiers en Corée du Sud, où les contrevenants sont traqués de toutes parts ?

Article rédigé par franceinfo, Gérald Roux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le circulation routière de nuit à Séoul, la capitale sud-coréenne (JTB PHOTO / MAXPPP)

La Corée du sud est l’un des pays où la mortalité routière est la plus importante au monde rapportée au nombre de kilomètres parcourus.

Le trafic dans les villes y est très dense et les conducteurs sud-coréens roulent souvent trop vite et respectent peu le code de la route. En cas d'accrochage, les automobilistes sud-coréens ont aussi l'habitude de régler immédiatement entre eux le coût estimé des réparations.

Radars et gros coups de frein

Il y a beaucoup de radars en Corée du Sud, mais les conducteurs qui dépassent très souvent les limitations ont la manie de freiner très fort à l'approche des radars. Cependant, ils peuvent se faire pincer en raison d’un autre type de surveillance.

Les dashcams flashent !  

Car les automobilistes eux-mêmes surveillent leurs semblables grâce à la dashcam, une caméra embarquée dans la voiture, fixée au pare-brise qui elle filme tout ce qui se passe devant.  Les sud-coréens sont ceux qui en possèdent le plus avec les russes.

Délation

Quand un conducteur dépasse la vitesse autorisée ou fait n'importe quoi sur la route, certains sud-coréens filment car leur caméra peut détecter le dépassement de vitesse ou le franchissement d'une ligne.

Ils font alors du chantage à la délation. Ils réclament de l’argent contre leur silence. En cas de refus, le contrevenant paiera une amende et le délateur touchera de l'argent des autorités pour son geste.

Système généralisé

Cela ne concerne pas que la route mais de nombreux aspects de la vie de tous les jours car la Corée du Sud est en quelque sorte le pays roi de la délation. Des milliers de paparazzis-délateurs photographient les infractions. Un mégot jeté par terre alors que c'est interdit. Clic, clac, c'est dans la boite ! Une prime de l'Etat dans la poche du mouchard, dont certains gagnent très bien leur vie.

Des écoles de délation ont même fleuri ces dernières années dans tout le pays pour apprendre les différentes techniques. 

Aujourd'hui, certains sud-coréens en ont assez de ces pratiques et ils les comparent à celles de la Corée du Nord !     

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