C'est ma maison. Un an après le confinement, quelles sont les aspirations des acheteurs ?
Le confinement et le télétravail ont donné des envies d'ailleurs aux citadins : maison, campagne, bord de mer. Un an plus tard, le site immobilier PAP.fr détaille les motivations des acheteurs.
Près d’un an après le choc du premier confinement, quelles sont les motivations et les profils des acheteurs qui recherchent leur résidence principale ? C’est le sujet d’une étude menée par PAP.fr. Charlie Cailloux, conseiller juridique pour le site immobilier PAP.fr nous révèle les résultats de cette étude.
franceinfo : quel est le principal enseignement de cette étude ?
Charlie Cailloux: On en tire deux enseignements : d’une part, pour 52% des acheteurs qui recherchent leur résidence principale, la principale motivation, c’est d’améliorer leur cadre de vie (à la même question en 2016, ils n’étaient qu’un gros tiers). Il y a d’autres motivations, un logement trop petit, l’arrivée de la retraite, les impératifs professionnels ou familiaux mais elles arrivent après.
Donc, les acheteurs que l’on a interrogés veulent changer de résidence principale moins par obligation que par choix, par envie d’améliorer le cadre de vie. Et c’est particulièrement vrai pour les personnes qui habitent à Paris, dans les Hauts-de-Seine et en Seine-Saint-Denis.
Et le second enseignement ?
Le second enseignement, c’est que face à cette volonté majoritaire de changer de cadre de vie, tous les profils d’acheteur ne sont pas égaux. En analysant les réponses que l’on a reçues, on a pu distinguer trois profils d’acheteurs : les retraités ou pré-retraités (ceux qu’on appelle parfois les boomers), les télétravailleurs et les actifs qui ne télétravaillent pas.
Les boomers, ce sont ceux qui sont les plus mobiles, parce qu’ils sont libérés des contraintes familiales et professionnelles : ils sont près de 50% à rechercher une maison à plus de 100 kilomètres de leur logement actuel. Les boomers sont aussi les plus solvables, puisque 4 sur 5 n’auront pas besoin de crédit pour acheter leur nouveau logement.
Le second profil, ce sont les personnes qui télétravaillent, une activité qui a pris son essor il y a un an ?
Oui, le télétravail s’est installé depuis un an comme un nouveau mode de travail. Dans notre enquête, 40% se déclarent concernés durablement par le télétravail, et pour un tiers d’entre eux, au moins deux jours par semaine. Ce sont majoritairement de jeunes couples de cadres, dont le mode de vie est urbain. Ces télétravailleurs cherchent de l’espace et peuvent s’éloigner pour trouver une plus grande surface. Ils ne sont que 10% à vouloir s’éloigner à plus de 100 kilomètres de leur logement actuel.
Le dernier profil d’acquéreur concerne les actifs qui ne télétravaillent pas ?
Oui, le télétravail n’est pas adapté pour tous les métiers. Pour ces acquéreurs, on ne cherche pas à s’éloigner mais plutôt à se rapprocher de son lieu de travail : 75% recherchent dans un rayon de 20 kilomètres autour de leur logement actuel. Ce sont également ceux dont les ressources financières sont les moins importantes : 16% déclarent n’avoir aucun apport personnel, contre 8% chez les télétravailleurs. Il y a donc ceux qui bénéficient du télétravail et qui peuvent élargir leurs horizons et les autres.
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