C'est ma planète. Bientôt la fin de la production d'hydrocarbures en France ?
Le gouvernement présente en conseil des ministres mercredi sa loi hydrocarbure : une loi qui doit mettre fin à la recherche de pétrole et de gaz en France d'ici 2040.
La loi hydrocarbure vise à ne plus exploiter le pétrole et le gaz en France d'ici 2040 pour respecter l'objectif de l'accord de Paris. Pour la dizaine d'entreprises qui possèdent encore des concessions en France, la mesure passe mal.
Exemple avec l’entreprise Vermilion, le premier producteur de pétrole en France situé en Seine-et-Marne. Comme au Texas, il y a ici des puits en forme de tête de cheval qui font leur va-et-vient pour extraire du pétrole juste à côté des champs de betterave d'Andrezel, à une soixantaine de kilomètres de Paris.
Pour Thierry Auger, le responsable Seine et Marne de l'entreprise Vermilion, le pétrole qui sort de ce puits est encore très utile : "Ce pétrole qu’on ne pourra pas produire en France, on ira le chercher à l’étranger alors qu’en France, principalement en Seine-et-Marne, tout est relié par canalisation et l’empreinte carbone est beaucoup plus faible que si on allait le chercher en Arabie saoudite", explique-t-il.
La population dans l'incompréhension sur l'exploitation du gaz de schiste
200 personnes travaillent pour cette entreprise en Ile-de-France mais aussi dans les Landes. Pascal Saignat est opérateur pour Vermilion, il avait déjà senti les regards changer sur sa profession en 2011 avec la polémique sur les gaz et huiles de schiste : "Ce que j’ai vu, c’est beaucoup d’interrogation de la part de la population. Je pense que l’histoire de l’exploitation du schiste, c’est ça. Le problème c’est de ne pas avoir réussi à bien expliquer aux gens", explique-t-il.
Malgré le projet de loi du gouvernement, l'opérateur ne se voit pas travailler dans un autre secteur dans 10 ans. L'entreprise pourrait perdre ses 26 concessions et une dizaine de permis de recherche.
Même si Vermilion ne pèse pas beaucoup dans l'économie française, l'entreprise rappelle qu'elle a investi 1 milliard d'euros ces 20 dernières années en France, et que ses responsables comptent sur le débat parlementaire pour faire évoluer le projet de loi.
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