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C'est ma santé. Des vaccinodromes pour compléter l'offre des 1 500 centres de vaccination

On parle aujourd'hui des vaccinodromes qui sont en train de se développer partout en France avec le docteur Jean-Paul Hamon qui préfère les centres communaux de plus petite taille, comme celui où il vaccine en région parisienne.

Article rédigé par franceinfo, Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Vaccinodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines le 30 mars 2021. Les municipalités gèrent l'organisation de 38 vaccinodromes.  (SADAK SOUICI / LE PICTORIUM / MAXPPP)

L'idée du gouvernement, c'est de compléter l'offre, les 1 500 centres de vaccination qui existent actuellement, de compléter avec de gros vaccinodromes, au moins 1 par département, un à deux par département. Les précisions de Jean-Paul Hamon, médecin généraliste en région parisienne, président d'honneur de la Fédération des médecins de France.

franceinfo : Jean-Paul Hamon, que pensez vous de cette idée du gouvernement ? 

Jean-Paul Hamon :  Oui, ils peuvent venir compléter l'offre. Mais honnêtement, c'est pour faire de belles images. Vous aurez effectivement une très grande salle dans laquelle vous pourrez mettre peut être une dizaine de médecins, une dizaine d'infirmières. Mais je peux vous dire que puisque le gouvernement veut se rapprocher des gens, je ne vois pas mieux que les communes.

Et là, je pense que maintenant, les choses sont parfaitement rodées. Il y a un centre de distribution départemental. Les gens vont chercher ça au centre de distribution. La chaîne du froid est respectée. Les gens attendent avec impatience de se faire vacciner. Ça se passe de façon très agréable parce que les gens sont très heureux de se faire vacciner. Franchement, pourquoi faire compliqué alors que l'échelon local, l'échelon local municipal, est parfaitement adapté ? Bon, s'ils veulent faire de belles images, ils feront de belles images. Mais ce qui manque pour le moment, ce sont les vaccins. 

Alors il y a une technique pour ceux qui ne sont pas éligibles encore à la vaccination, c'est d'arriver dans les centres de vaccination à la fermeture, et de pouvoir bénéficier des doses supplémentaires, tirées des flacons qui seraient perdus. Sinon, est-ce que vous observez ça dans votre centre ? 

Ah oui, absolument. On a fait quelques heureux. Moi, je me souviens, quand on a vacciné l'Ehpad à côté de chez moi, le médecin de l'Ehpad m'a téléphoné d'abord pour me dire qu'ils avaient réussi à faire des doses supplémentaires et donc s'il y avait des volontaires. Et puis, à la fin de la séance de vaccination, il m'a dit j'ai vacciné tous ceux que vous m'avez envoyés, mais il me reste encore 6 doses. Ils m'ont envoyé les doses et je peux vous dire que j'ai fait six heureux. Je ne pensais pas que les gens de 85 ans couraient si vite : 20 minutes après, j'en avais 4 dans mon cabinet.

Et puis, du coup, j'en ai profité pour vacciner une secrétaire. Et puis d'autres personnes qui étaient à risque. Et donc, on a fait six heureux. Mais vraiment, j'étais très amusé de voir arriver des gens, un couple de 84 et 85 ans qui sont arrivés ventre à terre. C'était très, très amusant et très sympa à faire. 

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