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C'est ma santé. Vaccination contre le Covid-19 : exemple dans un centre de vaccination à Clamart

Un quatrième vaccin a été autorisé par les autorités sanitaires, celui de Janssen. Il doit arriver en France en avril. Comment se déroule très concrètement la vaccination dans un centre en ville ? Les précisions du docteur Jean-Paul Hamon. 

Article rédigé par franceinfo, Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La vaccination contre le Covid-19 est en route dans de nombreux centres en ville, mais ce sont les doses qui manquent. Illustration (MARTIN BERTRAND / HANS LUCAS / AFP)

Jean-Paul Hamon, médecin généraliste à Clamart, dans les Hauts-de-Seine, et président d'honneur de la fédération des médecins de France, pratique les injections dans un centre de vaccination de sa ville. 

franceinfo : Comment ça se passe actuellement dans le centre de vaccination de Clamart ?

Jean-Paul Hamon : C'est vraiment organisé de façon remarquable. Les gens d'ailleurs, qui ont pris rendez vous depuis maintenant plusieurs semaines, arrivent, ils sont accueillis par un secrétariat qui les enregistre. Et puis, le médecin les enregistre sur le site de la Sécurité sociale à vaccin Covid, on écrit le vaccin qu'on fait, le lot. On certifie qu'il n'y a pas de contre-indication et le patient, avec ces deux formulaires, va à l'autre bout de la salle, pour se faire vacciner par une des trois ou quatre infirmières qui sont là. Une fois qu'il est vacciné, il s'installe entre les deux boxes dans la salle qui sépare les boxes de consultation de médecin et de consultation des infirmières. Et donc, il est sous surveillance pendant un quart d'heure. Et puis après, il rentre tranquillement chez lui. 

Peu de questions sur les effets secondaires, y compris le vaccin d'AstraZeneca, qui est réputé en provoquer un peu plus que les autres ? 

Comme dans ce centre là, on vaccine pour le moment exclusivement avec Pfizer, on ne nous pose des questions sur AstraZeneca. Ils demandent s'ils vont avoir des effets secondaires. Moi, je les rassure tout à fait en disant que ça va simplement être des petites courbatures au point d'injection, et peut-être un tout petit peu de courbatures pendant un jour ou deux. Et puis, ça passe vraiment. On a eu absolument aucun retour. On a vacciné des personnes qui étaient allergiques. On a eu aucun problème. 

Est-ce que vous accepteriez, parce qu'il en est question, qu'on élargisse les créneaux horaires des centres ? Pourquoi pas venir vacciner le weekend ou un peu plus tard le soir ? 

Pour parler du champ de vaccination de Clamart, on avait mis cinq boxes de consultation de médecins, cinq boxes de consultations d'infirmières. On pouvait être en capacité de vacciner sept jours sur sept, y compris le soir. Et si on avait fait ça 7 jours sur 7, y compris le soir, on serait en capacité de vacciner entre 7 et 8 000 personnes dans ce centre. On est loin du compte. Ça ne fonctionne que deux jours par semaine. 

Donc, c'est plus la pénurie de doses qui vous a poussé à réduire les horaires, mais vous êtes tout à fait prêt à les élargir du coup ?  

Les médecins libéraux, les infirmières libérales sont tout à fait prêts à se mobiliser et ils le font déjà.

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