Des pansements intelligents
On trouve déjà des pansements sous forme liquide, que ce soit en spray ou à appliquer au pinceau, quand la blessure se situe sur une zone difficile pour fixer un pansement comme les articulations des doigts. Mais aujourd'hui le grand défi c'est de mettre au point des pansements qui détectent le plus rapidement possible une infection. C’est le cas d’une innovation développée par des chercheurs britanniques. Le pansement contient un hydrogel composé de capsules fluorescentes. Si des bactéries commencent à infecter la plaie, le pansement se colore. Des tests concluants ont été menés sur les bactéries qui sont responsables de la plupart des infections nosocomiales comme Escherichia coli ou le staphylocoque doré. Ce type de pansement pourrait limiter les cas de septicémies après une opération.
Des pansements électriques
Tout est parti d'une constatation : un courant électrique de faible intensité accélère la cicatrisation de certaines plaies. Dès 1843, le physiologiste allemand, Emil Dubois-Reymond avait montré que la peau humaine était parcourue d'un courant électrique qui changeait de direction quand il y avait une plaie... Et ce changement de direction s'explique : le courant électrique fait migrer les cellules intactes de la peau vers la blessure pour la guérir. Aujourd'hui, plusieurs équipes travaillent à la mise au point de pansements constitués d'un tissus d'électrodes qui cartographient la plaie et envoient, de façon ciblée, une faible quantité d'électricité pour accélérer sa cicatrisation.
Des idées originales
D'autres chercheurs travaillent sur des pansements qui libèrent des médicaments. Ils sont constitués de nanofibres qui contiennent des produits antibactériens ou anti-inflammatoires qui se diffusent dans la plaie sans aucune intervention extérieure, évitant les infections ou l'inflammation et permettant une guérison plus rapide. Et comme ces pansements sont d'origine naturelle, cellulose ou algues, ils sont totalement biodégradables. Certains chercheurs pensent déjà qu'ils réussiront à fabriquer des pansements qui pourront se dissoudre au contact de la peau quand leur action sera achevée.
Mais il n'y a pas que des nouvelles technologies dans les pansements du futur. Des chercheurs de Bradford au Royaume-Uni testent actuellement un patch fabriqué à base de... coquilles d'œufs. Le projet est très sérieux. Il s'appuie sur un vieux remède chinois à base d'œuf qui accélère la cicatrisation des plaies. Les essais cliniques de ce pansement débuteront début 2017.
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