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Un soutien-gorge adapté pour de meilleures performances sportives

Une étonnante étude sur le lien entre la qualité du soutien-gorge porté par des adeptes de la course à pied et leur performance, vient d'être publiée par des chercheurs de l'Université de Memphis.
Article rédigé par franceinfo - Géraldine Zamansky
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
2 décembre 2022. 2e division hommes, femmes du championnat de cross-country à University Place, dans le comté de Pierce, dans l'État de Washington aux États-Unis. (Illustration) (JAMIE SCHWABEROW / NCAA PHOTOS / GETTY IMAGES)

Géraldine Zamansky du Magazine de la Santé sur France 5, évoque aujourd'hui la question des sous-vêtements dans le sport, et l'influence de leur qualité sur les performances sportives.

franceinfo : Une étude par exemple vient de faire le lien entre différents soutien-gorges utilisés par des adeptes de la course à pied, et leurs résultats sportifs ?

Pour cette étude, 13 femmes ont accepté de courir quelques minutes sur un tapis roulant, d’abord les seins libres, puis avec deux types de soutien-gorge, l’un peu renforcé, et l’autre très protecteur. Résultat : la foulée des volontaires s’améliorait avec le niveau de protection.

C’est la dernière publication de l’équipe américaine du Centre de recherche sur la biomécanique des seins, créé au cœur de l’Université de Memphis. Il est dirigé par Douglas Powell qui m’a raconté comment il était passé de travaux sur les pieds, à la poitrine.

Un jour, il a demandé à une étudiante de courir pour un test, et la jeune femme lui a répondu que c’était impossible, car elle n’avait pas de soutien-gorge adapté. Et Douglas Powell a alors découvert la difficile question du maintien des seins, pendant presque tous les sports. Avec des douleurs à la clé, pour plus de deux femmes sur trois. 

Douglas Powell a donc créé un centre spécialisé sur ce sujet et fait d’autres découvertes ?

Exactement. Avec des mesures étonnantes : des seins "libres" de bonnet D, donc assez généreux, subissent des déplacements verticaux, de plus de 20 cm, pendant une course à pied. C’est douloureux. Donc si le soutien-gorge n’est pas adapté, les bras vont essayer de tenir la poitrine sur les côtés. Mais alors ils ne se balancent plus naturellement le long du corps, à chaque foulée, la respiration est moins libre et la course est dégradée.

Les femmes peuvent aussi tenter réduire le choc quand elles posent le pied. L’équipe de Douglas Powell a alors identifié un risque de blessure au niveau des genoux et des chevilles. Car, comme les bras, ces articulations ne bougent alors plus naturellement, et le poids du corps se répartit mal. 

Un bon soutien-gorge améliorerait donc les performances et la santé des sportives ? 

Excellent résumé. D’ailleurs, des professionnelles de football américain ou de basket ball travaillent avec Douglas Powell et des marques de sous-vêtements, pour trouver de meilleures solutions. Leurs noms sont confidentiels mais sachez que certaines sont aujourd’hui obligées de porter deux soutiens-gorges pour avoir un maintien suffisant.

Heureusement, pour la plupart des sportives amateures, il existe déjà de bonnes solutions. Un conseil : faire un essayage avec sauts dans la cabine, pour en tester à la fois l’efficacité et le confort. La poitrine ne doit plus être un frein à l’activité physique !

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