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C'est mon argent. Rénovation énergétique : les avantages fiscaux pour financer des travaux diminuent

C'est mon argent, avec "Les Échos Patrimoine", sur franceinfo, s'intéresse vendredi à la rénovation énergétique et aux aides dont il est possible de bénéficier pour financer des travaux dans son logement. Mauvaise nouvelle : elles sont en baisse.

Article rédigé par franceinfo - Anne-Sophie Vion
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
L'isolement d'un toit permet de faire des économies d'énergie.  (MAXPPP)

Les aides dont on peut profiter pour financer les travaux de rénovation énergétique d'un logement sont en train de changer. Le gouvernement a décidé de donner un tour de vis au crédit d’impôt pour la transition énergétique, le Cite. En 2018, les travaux qui donnent droit à cet avantage fiscal seront réduits.

Aujourd’hui, vous avez droit à un crédit d’impôt de 30 % du montant des travaux, dans la limite de 8 000 euros si vous êtes seul, et 16 000 euros pour un couple. Vous pouvez donc déduire au maximum 4 800 euros du montant de vos impôts. Vous devez être locataire ou propriétaire occupant : les propriétaires de logements locatifs n’ont pas droit à ces aides. De plus, les travaux et matériaux utilisés sont précisément fixés par la loi. Par ailleurs, les professionnels qui feront vos travaux doivent être certifiés RGE, ce qui signifie qu'ils sont reconnus garants de l’environnement. En revanche, il n’y a pas de conditions de revenus.

Ce qui change en 2018

Si vous voulez changer fenêtres, volets ou porte d’entrée, vous n’aurez plus droit qu’à un taux réduit de 15 % jusqu’au 30 juin 2018. Après cette date, ces équipements sortent du dispositif. Si vous voulez bénéficier au maximum de l’avantage fiscal, il faut donc vous dépêcher : faites signer un devis et versez un acompte avant le 1er janvier 2018. En revanche, pour les autres travaux, le taux à 30 % est conservé en 2018.

Un dispositif coûteux et peu efficace

Ce crédit d’impôt devrait être transformé en prime pour les ménages les plus modestes. Elle serait versée dès la fin des travaux. On peut se demander pourquoi le gouvernement change les règles en cours de route : la France compte encore plus de sept millions de logements privés classés énergivores, F ou G, c’est-à-dire  "passoires énergétiques". Mais ce crédit d'impôt pour la transition énergétique a beaucoup de défauts : il est trop coûteux pour l'Etat, les Français ne le connaissent pas bien ou le trouvent trop compliqué. Et surtout, il n’est pas très efficace.

Cela dit, beaucoup de Français en ont profité, notamment pour faire changer leurs fenêtres. Le problème, c’est que pour réduire la facture de chauffage, ce n’est pas la meilleure idée : selon les experts, il est beaucoup plus avantageux d’isoler en premier le toit et les murs, là où les fuites de chaleur sont deux fois plus importantes.

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