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Le recrutement : une préoccupation pour les hôtels-restaurants

Difficile à chiffrer, mais il manque toujours entre deux et trois cent-mille collaborateurs dans la restauration. Des métiers qui ont bien du mal à recruter.
Article rédigé par Bernard Thomasson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les restaurants éprouvent de grandes difficultés à recruter, partout en France, et quel que soit le poste (cuisine ou salle). (OLIVIER SCAGLIA / MAXPPP)

C’est le grand paradoxe de l’hôtellerie-restauration. Des postes à pourvoir par dizaine de milliers partout en France, alors que c’est une filière où on gagne bien sa vie – les salaires ont augmenté de près de 20%, depuis la crise sanitaire – et où les conditions de travail se sont nettement améliorées.

Pour garder leurs salariés auprès d’eux, leur patron les chouchoute au maximum. Ainsi Logan Laug, chef d’un restaurant gastronomique, à Saint-Dié-des-Vosges, et propriétaire de plusieurs autres adresses, en Lorraine et en Alsace : "On est sur des créneaux de deux jours et demi, à trois jours de congés par semaine, on essaye de travailler en continu, et on donne sept semaines de congés payés annuels." Le groupe Logan Laug emploie 40 personnes, mais ses activités lui permettraient d’embaucher 20 collaborateurs supplémentaires, ce qu’il ne parvient pas à faire.

Pour entrer dans la filière, la passion ne suffit plus

Même s'ils aiment leur métier et sont passionnés, les jeunes réclament davantage de considération, et surtout une vraie flexibilité, en particulier la semaine de quatre jours. Les hôtels et les restaurants, surtout de petite taille, ne sont pas toujours préparés à ces nouvelles contraintes. La société Majorian, née il y a deux ans, les accompagne donc avec deux pistes de travail.

Sa directrice, Carole Pourchet, explique : "D'abord, on met en place un label qualité de vie au travail. C'est une enquête anonyme réalisée auprès des salariés et de la direction pour un état des lieux. Ensuite, on met à leur disposition des personnes spécialisées dans les ressources humaines, pour préserver les salariés et pour attirer les talents."

Ainsi, des directeurs RH sont proposés, en service externalisé, aux petits patrons de l’hôtellerie-restauration. Cette tension n’est pas près de s’améliorer. Selon une enquête récente de l’UMIH, leur syndicat, les employeurs de la filière sont 97% à connaître des difficultés de recrutement.

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