136 entreprises engagées en faveur des salariés de plus de 50 ans

Qui veut s’engager pour valoriser la place et le rôle des seniors dans sa boîte ? 136 entreprises ont déjà dit oui en signant la Charte pour l’emploi des plus de 50 ans. Les précisions de Sarah Lemoine.
Article rédigé par Sarah Lemoine
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Illustration d'un entretien d'embauche avec un RH et une femme senior. Les 136 entreprises, privées ou publiques, qui ont signé la charte vont du grand groupe à la TPE. Elles emploient 2 millions de salariés. (XAVIER LORENZO / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

Une charte pour l’emploi des plus de 50 ans a été créée il y a deux ans, par le club de réflexion Landoy et le groupe L’Oréal. 136 entreprises l'ont déjà signée. Elles s'engagent à valoriser la place et le rôle des seniors.

franceinfo : En quoi consiste cette charte ?

Sarah Lemoine : Les patrons qui signent cette charte s’engagent à mettre en œuvre, dans leur entreprise, un certain nombre d’actions en faveur des plus de 50 ans : sensibiliser les collaborateurs et les managers, sur les stéréotypes liés à l’âge. Continuer à former les seniors et leur permettre d’évoluer.

Recruter des personnes à toutes les étapes de la carrière. Ne pas mettre sous le tapis certains aspects de santé, par exemple l’andropause et la ménopause. Soutenir les salariés aidants. Ou encore favoriser les dispositifs de transitions vers la retraite.

Les 136 entreprises privées ou publiques qui ont signé la charte vont du grand groupe à la TPE. Elles emploient 2 millions de salariés. Parmi elles, une trentaine d’entreprises du secteur de la Tech viennent de sauter le pas. Et pour cause ! L’an dernier, la Tech a créé 36.000 postes. Mais seulement 1,4% des personnes recrutées avaient plus de 45 ans. C’est donc un signal positif.

Quels sont les résultats ?

La charte n’est pas contraignante, mais "les entreprises qui la signent s’exposent publiquement, notamment vis-à-vis de leur corps social", souligne la présidente du Club Landoy. Cette dernière, qui revendique "la politique des petits pas", recense 165 actions menées. Elle cite, par exemple, une campagne pour déconstruire les stéréotypes de l’assureur Axa, un accord de reconversion interne pour les salariés des maisons de retraite Domus, ou la création d’un droit à la mobilité géographique de l’aidant, pour se rapprocher de la personne aidée au sein du groupe La Poste.

Comment mesurer l’impact sur le long terme ?

Pour quantifier les progrès, années après années, un index vient d’être créé, avec quatre indicateurs. Le premier mesure la part des plus de 50 ans dans les entreprises signataires. Le deuxième, le nombre d’heures de formation qui leur sont allouées. Le troisième, leur mobilité interne. Le quatrième, la part des plus de 50 ans dans l’ensemble des recrutements.

"La création de cet index n’a pas été facile, il a suscité des réticences", affirme la présidente du club Landoy. Au final, 27 entreprises se sont prêtées au jeu. Les premiers résultats montrent l’ampleur du défi, notamment en matière d’embauches. L’an dernier, sur 100 personnes recrutées, seuls 11 postes ont été offerts à des plus de 50 ans, en moyenne, dans ces entreprises.

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