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Au boulot, la canicule peut justifier un droit de retrait

Peut-on refuser de venir travailler s’il fait trop chaud, que l’on travaille sur un chantier ou même dans un bureau ? La réponse est oui, à certaines conditions.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Au-delà de 28 degrés, un travail physique représente un danger pour la santé selon l'INRS, Institut national de recherche et de sécurité © MaxPPP)

C’est ce que l’on appelle le droit de retrait. Un article du code du travail dont on parle parfois au sujet des chauffeurs de bus qui cessent le travail après une agression. Ce droit de retrait peut tout à fait s’appliquer aujourd’hui si la température de votre bureau, du commerce, du restaurant ou du chantier où vous travaillez, dépasse les limites du raisonnable.

Au-delà de 28 degrés : danger

Problème : dans le Code du travail, il n’existe pas de limite précise de température au-delà de laquelle on pourrait s’estimer autoriser à cesser le boulot. Mais l’INRS, l’Institut national de recherche et de sécurité, dit que la chaleur peut constituer un risque pour les salariés au-delà de 30 degrés pour une activité sédentaire et 28 degrés pour un travail nécessitant une activité physique. L’Institut ajoute que le travail au-dessus de 33 degrés présente des dangers.

Si donc vos conditions de travail correspondent à ce que décrit l’INRS, vous pouvez vous estimer "en situation de danger grave imminent pour votre vie ou votre santé". Vous pouvez exercer votre droit de retrait. Et donc cesser de travailler.

Mais attention, votre employeur peut contester l’exercice de ce droit. Un différend qui peut vous amener devant le juge. A manier avec précaution quand même. Il vaut donc mieux alerter le CHSCT si vous en avez un et aller voir les délégués du personnel pour vous assurer que vous avez un "motif raisonnable".

Bon à savoir, si vous exercez votre droit de retrait, votre salaire est maintenu.

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