C'est mon boulot. De plus en plus de salariés reconvertis chez les magistrats
Le métier de magistrat est de plus souvent exercé par des salariés en reconversion professionnelle.
Plus de la moitié des 500 magistrats formés chaque année à l'Ecole nationale de la magistrature, à Bordeaux, ne viennent pas de la fac de droit. 51% sont des salariés du privé ou des fonctionnaires qui changent de métier. Le mouvement ne cesse de s'accélerer depuis cinq ans. Au point que les reconvertis sont désormais majoritaires. Parmi eux, nettement plus de femmes que d'hommes. A peu près deux tiers-un tiers.
Les reconvertis veulent redonner un sens à leur vie
Chez ces nouveaux magistrats on trouve de tout, un ancien chauffeur poids lourd, un ancien boulanger, un pompier volontaire... Des candidats qui ont dû passer par la case fonction publique avant de présenter le concours. Les profils les plus classiques sont ceux des salariés ou des fonctionnaires qui ont exercé des métiers en rapport avec le droit. On trouve aussi des professionnels du chiffre, comptabilité ou DAF (directeurs administratifs et financiers), beaucoup de spécialistes des ressources humaines, des avocats, et même un trader de la bourse de New York. Tous ont une motivation en tête : ils veulent se mettre au service de l'intérêt général. Ils veulent redonner du sens à leur vie. Et rendre la justice leur semble à même d'étancher cette soif d'utilité sociale.
Dans la plupart des cas, c'est 31 mois de formation, qui peuvent être ramenés à sept mois seulement si l'on est déjà un expert du droit. Une compensation de la perte de revenu est prévue pour les personnes en reconversion professionnelle.
Vient ensuite l'affectation, qui peut être partout en France. C'est souvent un problème pour les reconvertis qui vont devoir déménager avec conjoint et enfants. Environ 10% d'entre eux décrochent en cours de formation. Certains n'ont pas le niveau, d'autres se rendent compte que la réalité du métier ne correspond pas à l'idée qu'ils s'en faisaient. A noter qu'il existe quatorze voies d'accès au métier de magistrat. On peut se faire conseiller au ministère de la Justice à Paris sur le parcours le plus adapté à sa situation.
En bref
Les salariés parents disent manquer de temps. Un sentiment qui explose dans deux catégories, d'après le baromètre de l'Observatoire de l'équilibre des temps. D'abord chez les pères. Ils se rapprochent des mères de famille dans le sentiment d'avoir du mal à concilier leur vie professionnelle et leur vie familiale. Egalement grosse montée de cette conviction chez les salariés parents de famille nombreuses. Les trois-quarts des parents d'enfants de trois à cinq ans estiment que leur entreprise ne fait pas beaucoup de choses pour les aider.
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