C'est mon boulot. L'absentéisme au plus haut en entreprise et notamment chez les plus jeunes
La tendance est nette, sur ces cinq dernières années : les salariés sont de plus en plus souvent absents, en arrêt maladie.
Un absentéisme au plus haut. C'est ce que révèle la nouvelle édition d'un baromètre annuel qui suit ce phénomène depuis douze ans.
Près de 19 jours d'absence par an. 18,7 pour être précis. Le chiffre est en effet au plus haut depuis douze ans qu'existe ce baromètre Ayming de l'absentéisme. Attention, on parle des données de 2019. Les effets de la crise sanitaire n'ont pas été mesurés. Mais sur ces cinq dernières années, la tendance est nette : oui, les salariés sont bien de plus en plus souvent absents, en arrêt maladie.
L'augmentation de l'absentéisme chez les plus jeunes
Les moins de quarante restent globalement moins souvent absents que leurs aînés, mais l'écart a tendance à se réduire. C'est l'absentéisme de longue durée qui augmente, en particulier, chez les jeunes. Les arrêts de plus de trois mois. Ils augmentent de 9% sur un an, mais de 34% sur les deux dernières années. Alors pourquoi ? Nous avons posé la question à Fabienne Metsdagh. Elle est experte de la qualité de vie au travail et elle a coordonné cette étude pour le cabinet Ayming : "Ce sont des générations pour lesquelles le rapport au travail évolue. Elles vont avoir un rapport moins sacrificiel aussi avec le travail."
La deuxième tendance qui ressort de cette étude, c'est que l'absentéisme a tendance à faire tache d'huile. Plus il y a des absences dans une équipe de travail, puis ces absences risquent de se propager. Dans les équipes où les absences sont régulières, deux fois plus de salariés se sont absentés ou ont pensé à le faire par rapport à un collectif où les absences sont moins nombreuses. Explications. Fabienne Metsdagh : "Les conséquences de ces absences ce sont une fatigue plus importante par un report de charges, une désorganisation, des changements de plannings qui viennent impacter les collaborateurs qui sont présents et qui doivent pallier l'absence de leurs collègues." Il faut rappeler un chiffre : près d'un salarié sur quatre préfère travailler même si un arrêt de travail a été prescrit.
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