Cet article date de plus de six ans.

C'est mon boulot. Les TPE submergées par la paperasse

Un salarié sur cinq travaille dans une TPE (Très petite entreprise), une entreprise qui compte moins de dix personnes. Comment vivent-ils ? Quels sont les problèmes qu'ils rencontrent au quotidien ? Jeudi, le cauchemar de la paperasse, toujours pesante malgré les tentatives de simplification.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
De la paperasse sur un bureau. (MAXPPP)

On consacre trop de temps à la paperasse dans les TPE, les très petites entreprises. Florent Lhéoté, dirige Global ferroviaire, une TPE rémoise de voies ferroviaires, qui travaille notamment pour le prolongement de la ligne 4 du métro parisien et sur le tramway de Reims. Sa société compte sept salariés seulement. "On passe une trop grande partie de notre temps sur les tracasseries administratives, sur les déclarations, les redéclarations, les taxes qui viennent dans tous les sens, qui sont multiples, confie-t-il. Les charges sont ce qu’elles sont mais c’est la collecte de la charge qui me pèse."

Cette charge pèserait même de plus en plus, selon ce petit patron : "Depuis un an, on fait les déclarations pour les charges en double. C’est informatisé mais tous les mois on doit contrôler que c’est bien passé dans le système informatique de l’organisme collecteur, vérifier les déclarations à la main, donc on double le travail. J’espère qu’en 2018 ce sera plus fluide."

Plus de temps consacré au développement de l'entreprise

A-t-il constaté un mieux depuis la simplification promise encore récemment par Édouard Philippe et déjà à l'ordre du jour avec François Hollande ? "Non, indique Florent Lhéoté. Sur la collecte des charges sociales cela commence. Mais moi je rêve qu’on fixe un taux et que les organismes se chargent de distribuer à qui ils veulent." Le petit patron aimerait donc moins de temps consacré à la paperasse et plus pour le développement de son entreprise qui, dans le ferroviaire, doit se battre contre des mastodontes. Pour exister, la TPE doit nouer des alliances. "On n’est que sept mais on se regroupe avec d’autres petites entreprises, ce qui nous permet de concurrencer de grosses entreprises nationales sur de gros marchés."

Vendredi, nous irons en Bretagne pour parler des relations quasi familiales entre les salariés d'une TPE.

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