C'est mon boulot. Sur le terrain, le dialogue social se porte bien
Bilan positif au niveau dialogue social en France en 2016. Seules 1,4 % des entreprises ont déclaré au moins une grève l'an passé. Dans les entreprises et dans les branches, les discussions sont constructives.
Comment se porte le dialogue social en France ? La réponse est : plutôt bien, contrairement aux apparences. Si 2016 a vu s'affronter syndicats et gouvernement autour de la loi Travail, sur le terrain, dans les entreprises et dans les branches, la discussion est constructive.
L'année 2016 a été paradoxale. En matière sociale, tout s'est cristallisé autour de la loi Travail. Entre l'Etat et les syndicats, en tout cas certains d'entre eux, le dialogue social a ressemblé à un dialogue de sourds. Mais si on ne regarde les choses que sous ce prisme, la photographie est incomplète. La mutuelle Humanis dresse le bilan du dialogue social en France, dans une étude publiée mardi matin. Cette enquête se penche sur le nombre d'accords signés au niveau national – interprofessionnel – au niveau des branches et dans les entreprises. Le bilan est très bon, voire même spectaculaire pour les accords interprofessionnels, ceux qui couvrent l'ensemble des secteurs d'activité : il s'en est signé 52, soit 86 % de plus que l'année précédente.
Les grèves en panne
Dans les entreprises, le dialogue se porte bien également. 36 600 accords ont été signés, c'est autant que l'an passé, mais c'est surtout dans les branches que le dialogue est le plus actif. De quoi parle-t-on, sur quoi syndicats et directions se mettent d'accord ? L'égalité professionnelle est en forte hausse. De plus en plus d'accords sont signés sur l'égalité homme-femme. Idem sur la formation professionnelle, un sujet dont on parle de plus en plus. En revanche, du côté des salaires les négociations sont en panne. Bonne nouvelle, le nombre de jours de grève est toujours au plus bas : seules 1,4 % des entreprises ont déclaré au moins une grève.
Quant aux salariés, ils sont un sur deux à estimer que le dialogue entre les syndicats et la direction se dégrade. Pour Marc Ferraci, professeur à Science Po et à l'université Panthéon-Assas, il y a un problème de confiance, une faiblesse du dialogue social informel. Les salariés sont d'ailleurs 8 % de moins que l'an passé à faire confiance aux représentants du personnel. Et pourtant, dans les faits, le dialogue social est bon en France et la loi El Khomri va amener cette année encore plus d'accords signés sur le temps de travail.
En bref
Les travailleurs hautement qualifiés auraient besoin plus que les autres d'espaces de travail calmes. C'est un article très partagé sur les réseaux sociaux, d'un expert américain en stratégie d'entreprise, qui assure que pour ces travailleurs qui doivent résoudre des problèmes et innover, l'open space est le meilleur ennemi. Selon William Belk, pour les concepteurs, techniciens, créateurs et innovateur, le bureau privé, on n'a encore rien fait de mieux.
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