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C'est mon boulot. Une cabine de pilotage pour tester la résistance au stress des cadres

Deux cadres dans la cabine d'un Boeing 737. C'est une vraie tendance dans le monde du management : on cherche à renforcer l'esprit d'équipe et la résistance au stress. 

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un simulateur de vol à l'aéroport de Lyon Saint Exupéry. (MAXPPP)

C'est une vraie tendance dans le monde du management : on cherche à renforcer l'esprit d'équipe et la résistance au stress. Dernière née de ces méthodes : on place deux candidats dans la cabine d'un Boeing 737. Et on secoue un peu...

Elles vont être un peu secouées, Amandine et Alexia, toutes deux cadres chez Le Bon Coin, pendant leurs 45 minutes de vol entre Rome et Charles de Gaulle. Pas de décollage ni d'atterrissage, trop compliqués. Mais un vol semé d'embûches. Ca commence par la panne du moteur numéro 1. Un moteur en panne, ça clignote de partout, et maintenant c'est le pilote automatique qui fait des siennes et qui se déconnecte. Et dans tout cette agitation, avec les Alpes qui se rapprochent dangereusement à travers les vitres du cockpit, Amandine et Alexia gardent un calme impérial..

Cela amène à une certaine cohésion

Si l'idée était de les dresser l'une contre l'autre, c'est perdu. Les deux jeunes femmes ont passé leur temps à pouffer de rire. On est loin de l'effet "saut à l'élastique" et autre stage de survie destinés à tester les cadres. A la fin de l'exercice, le pilote – un vrai pilote de ligne – vient les voir pour les féliciter. "On vous a fait des petites misères, mais vous avez eu un excellent réflexe : remettre le pilote automatique à la fin, c'était pas prévu au programme mais vous avez bien joué."


Le moteur en panne et le pilote automatique en carafe ont fini par les stresser un peu : "Les bruits sont stressants, quand ça sonne dans tous les sens c'est un peu stressant et quand on voit qu'on est en train de descendre et que l'avion est en train de tourner, c'est stressant parce qu'on voit les montagnes se rapprocher, c'est assez bien fait et on a presque la sensation d'être dedans. La perte du pilote automatique est stressante."


Une fois l'exercice terminé, le tout est débriefé par un coach. Quel est l'intérêt de l'exercice ? Stéphane Michel : "Ça met une loupe sur le comportement des gens, ils entrent dans le cockpit ils sont saturés d'informations ne serait-ce qu'en s'asseyant, avant même d'avoir fait la moindre opération et après les opérations qu'on leur demande de faire dans un univers très nouveau les perturbe. Ce que je trouve intéressant dans cet outil là, c'est que l'entreprise a cherché beaucoup de moyens de mettre les gens en situation de stress pour les souder ensemble, du paint-ball à l'accrobranche en passant par le saut à l'élastique, et celui-là il est totalement indolore, tranquille et facile à faire et puis intelligemment enrichissant."


Ce stage de gestion du stress d'un nouveau genre à un prix : 1 000 euros pour en tout quatre heures de formation.

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