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Capital filles, l'association qui propose des marraines à des jeunes filles en mal d'orientation

L'association Capital filles permet à des jeunes filles issues de quartiers populaires ou de territoires ruraux d'être accompagnées par une marraine du monde de l'entreprise. Marraines et jeunes filles en tirent des bénéfices

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Capture d'écran de la page d'accueil du site de l'association Capital filles, le 16 décembre 2021. (CAPTURE D'ECRAN / FRANCEINFO)

Le forum annuel de l'association Capital filles se tient jeudi 16 décembre à la maison de la Radio et de la Musique. Cette association a été créée en 2012 par Orange. Elle regroupe aujourd'hui 93 entreprises et institutions partenaires. Le principe est de proposer à des jeunes filles en terminale ou en première année d'études supérieures d'être marrainées par une salariée d'une entreprise. Au total, près de 1 300 binômes sont en place aujourd'hui. Ce suivi a des effets positifs, tant pour les jeunes que pour les marraines. 

Les élèves accompagnées sont des jeunes filles qui doutent beaucoup d'elles-mêmes. Elles viennent des quartiers populaires ou de territoires ruraux et ne connaissent pas le monde des études supérieures, encore moins celui de l'entreprise. Elles ont besoin d'un coup de pouce et d'un accompagnement pour les mettre sur la bonne voie.

L'accompagnement a pour vocation de leur faire découvrir les filières d'avenir, notamment celles du numérique, de la technologie, de la science et de l'industrie, où on manque toujours de femmes. Ces secteurs cherchent à les recruter. Dans ces entreprises, souvent de grande taille, des marraines consacrent donc quelques heures par mois à leur protégée. "Après quatre années de marrainage, je me suis rendue compte que les jeunes filles me parlent souvent de leurs défauts et ne voient pas leurs qualités, témoigne Julie Brunet, marraine et cadre à la SNCF. Je leur dis qu'on va transformer leurs défauts en force".

Un modèle pour apprendre à se lancer

La marraine n'est pas une technicienne de l'orientation. Mais elle est un modèle de réussite, que les jeunes peuvent imiter. Il suffit parfois de quelques mots : "Beaucoup me disent qu'elles pensent ne pas pouvoir s'en sortir parce qu'il y a beaucoup de garçons, témoigne Julie Brunet. Je leur dis que les choses changent et c'est vrai, le monde change." Julie Brunet met l'accent sur la prise de parole en public, la rédaction du CV et, plus simplement, la maîtrise technique de la visioconférence, désormais indispensable dans le monde du travail.

Toutes les marraines suivent une journée de formation avant de prendre une jeune sous leur aile. L'occasion de partager les doutes et les craintes avec les autres marraines, qui ont une position bien particulière par rapport aux jeunes filles qu'elles aident. "On ne fait partie ni de leur famille, ni de leur cercle pédagogique, ni de leur cercle amical, explique Julie Brunet. Cela nous permet d'être objective, cela facilite la prise de recul et les encourage à se lancer."

La relation apporte beaucoup aussi aux marraines. "En tant que salarié, on se fait plaisir. On en tire une grande satisfaction personnelle et professionnelle. Cela nous apporte plus de pédagogie et la sensation de se sentir utile." Pour devenir marraine, il faut se rendre sur le site capitalfilles.fr, à la rubrique "nous rejoindre".

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