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Des salariés s'engagent pour que leur entreprise soit plus verte

Ces salariés sont disséminés un peu partout et ils viennent tout juste de se regrouper au sein d'un collectif national. Pour peser davantage dans les décisions et accélérer la transformation écologique de leurs sociétés.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Les gobelets en plastique dans les entreprises sont remplacés par des mugs. (CATHERINE GRAIN / COMMUNICATION / RADIO FRANCE)

Ils oeuvraient chacun dans leur coin sans se connaître. Depuis quelques jours ils se sentent moins seuls. Une association baptisée Les Collectifs réunit désormais quelque 3 500 salariés issus de 27 entreprises, surtout parmi les plus grosses, pour mener des actions communes afin de verdir leurs entreprises. Axa, Michelin, EDF, Vinci, IBM, Suez : un peu partout des groupes de salariés tentent de faire changer leur entreprise de l'intérieur. L'idée, c'est de fédérer ces forces.


Chez IBM, par exemple, le collectif Bee Green a travaillé sur les écogestes. C'est lui qui a permis le remplacement des gobelets en plastique par des mugs. Il a fait disparaître les bouteilles jetables au profit de gourdes. Mais il ne s'arrête pas là. Bee Green s'intéresse aussi au coeur de métier. Cette association de salariés propose des ateliers d'une demi-journée pour redéfinir les métiers en y intégrant l'environnement. Même son de cloche chez Michelin. Comme le rapporte le site Novethic, le collectif veut "challenger son entreprise et jouer un rôle dans la réorientation du business model". Rien que ça. Leur logique, c'est que plus ils seront nombreux, et mieux ils y arriveront.

Pour attirer les talents, il va falloir changer

Cette nouvelle fédération de salariés écolos assure qu'il suffit de 10% des collaborateurs pour changer l'entreprise. Ils veulent commencer par échanger de l'information; monter des cycles de conférences et de formation par secteur d'activité pour diffuser les bonnes pratiques, par exemple; mettre en place des outils de mesure de l'empreinte carbone et des émissions de pollution. L'un de leurs arguments, c'est de dire que les entreprises qui réussiront leur transition écologique seront plus attractives pour les consommateurs, pour les investisseurs, mais aussi pour les salariés. En clair, si vous voulez attirer et retenir les talents, il va falloir changer.

Un collectif d'étudiants des grandes écoles s'est déjà engagé sur cette voie à travers le Manifeste étudiant pour un réveil écologique, initié par des étudiants des meilleurs écoles de commerce et d'ingénieurs. Des étudiants qui refusent de s'engager dans des entreprises dont l’activité contribue à l’accélération du changement climatique ou de l’épuisement des ressources.

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