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Emploi : le contrôle technique automobile recherche 1 000 contrôleurs à recruter

C’est un métier mal connu et pourtant qui recrute à tour de bras. Pour la deuxième année consécutive, on recherche plus de 1 000 contrôleurs techniques. Et on n’en trouve pas.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un controleur technique en train de vérifier le bon état d'une voiture. Photo d'illustration. (THIERRY THOREL / MAXPPP)

Il en fallait 1 200 l’an dernier, qu’on n’a pas réussi à dénicher. Il en faut encore plus de 1 000 cette année. Et on ne devrait pas y arriver. Les années à venir devraient ressembler aux deux précédentes. Il y a une véritable crise des recrutements pour ce métier très particulier qui est celui de ceux qui contrôlent votre voiture et sont chargés de dire si elle est apte à prendre la route.

La France connaît des besoins importants parce qu’en 2018, une réglementation européenne a tout changé. Une directive a réhaussé le niveau requis pour devenir contrôleur technique. Il faut désormais un niveau quatre, soit le niveau bac pro. Auparavant, les contrôleurs techniques étaient surtout des mécaniciens âgés, cassés par le métier, qui se reconvertissaient dans un exercice moins physique. Il faut désormais une formation plus exigeante. Ajoutez à cela de nombreux départs à la retraite et un parc automobile français vieillissant, plus de 25 millions de véhicules contrôlés par an, et vous avez tous les ingrédients d’une crise du recrutement.

Un certificat de qualification professionnelle en sept mois

Le métier nécessite des connaissances particulières Il faut soit avoir une formation en maintenance automobile, soit, et c’est possible, être un passionné de moteurs et mettre soi-même les mains dans le cambouis. À ces conditions, on peut obtenir en sept mois en alternance un certificat de branche. Un certificat de qualification professionnelle qui vous donne ce fameux niveau. On peut aussi passer par les grands réseaux de contrôle technique. Dekra et Autovision ont par exemple leurs propres centres de formation. Mais là il faut avoir déjà un niveau bac pro et on s’engage à rester quelques années. Sinon l’Afpa, le centre de formation public, vous permet de devenir contrôleur technique.

C’est un métier stable. On n’y signe que des CDI. Niveau de salaire : pas moins de 1 800 euros par mois, avec des formations tous les ans pour se tenir au courant des évolutions technologiques et aucun souci pour son avenir professionnel. Les gestes sont répétitifs – il y a plus de 100 points de contrôle – mais chaque véhicule est différent. Un contrôleur technique peut intervenir aussi bien sur des voitures électriques que sur des véhicules à hydrogène.

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