Emploi : les PME-TPE ont aussi des difficultés de recrutement
Près des trois-quarts des patrons et cadres des TPE et PME ont au moins un emploi vacant dans leur entreprise.
Le chômage recule, la croissance repart à la hausse – l'Insee et le gouvernement tablent sur un taux record de 6% d'ici à la fin de l'année – et dans les petites entreprises, ça coince. On ne trouve plus de personnel. Dans le domaine des services aux entreprises et aux particuliers, dans le BTP, dans l'industrie, dans le commerce et dans l'hôtellerie et la restauration, le Centre des jeunes dirigeants, alerte : les difficultés de recrutement sont importantes.
Pourquoi de telles difficultés ? Julien Leclercq, le vice-président du CJD estime qu'il y a une cassure entre les vrais besoins des entreprises et la formation des personnes en recherche d'emploi :"Le côté positif, c'est qu'il y a évidemment une reprise économique. Qui dit reprise économique dit besoin de personnels. Les explications un petit moins optimistes, c'est d'abord qu'il y a des métiers en tension depuis longtemps. Cela montre une vraie inadéquation entre l'offre de formation et les besoins en matière d'emploi."
Proposer de meilleurs niveaux de rémunération
Pour le centre des jeunes dirigeants, il va falloir faire un effort sur les salaires proposés. Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, a appelé, ces derniers jours, les entreprises à proposer de meilleurs niveaux de rémunération. Précisant que ça pouvait passer par les salaires, les primes, l'intéressement, la participation ou l'actionnariat salarié. Le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, n'a pas dit autre chose en prédisant qu'il y aurait "forcément des augmentations assez significatives l'année prochaine."
Une conséquence de ce marché du travail tendu, c'est le retour en force des chasseurs de tête. On ne trouve plus d'experts du numérique, de la logistique, de la finance, des ressources humaines, de la transition énergétique... Les entreprises se tournent de nouveau vers les cabinets de recrutement. Syntec conseil, qui en regroupe une bonne part, s'attend à une hausse de 7% de leur activité au second semestre de cette année par rapport à la même période en 2019.
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