L'étonnante modernité du métier de chaudronnier
Le métier est victime de son nom désuet et pourtant le chaudronnier est devenu la vedette de l'industrie de pointe. On a besoin de lui partout : dans l'aéronautique, l'énergie, l'automobile, la construction navale, l'outillage... Et l'industrie s'inquiète de voir les jeunes se détourner de ce métier. Sur les 4.200 postes ouverts cette année, les deux-tiers sont considérés comme difficiles à pourvoir.
Le chaudronnier, c'est celui qui découpe, forme et assemble des pièces de métal pour fabriquer des ensembles complexes : des avions, des voitures, des wagons... Il part de la feuille de métal pour obtenir des volumes. C'est un métier d'une grande précision qui demande aujourd'hui une bonne connaissance de l'informatique appliquée à la commande numérique. Ses outils sont devenus très sophistiqués, mais le métier reste physique.
Expérimenté, un chaudronnier peut obtenir un bon salaire
On peut démarrer très vite, mais les industriels recherchent plutôt les bac +2 ou bac +3 qui vont ensuite pouvoir évoluer vers des postes d'encadrement ou de technicien. Barbara Muntaner, rédactrice en chef de cidj.com, le site de notre partenaire, le centre d'information jeunesse, précise : "On peut démarrer ce métier avec un CAP, qu'on prépare après la troisième, un CAP de réalisation en chaudronnerie industrielle, ou un CAP d'outillage en moules métalliques. On peut faire aussi un bac pro technicien d'usinage ou technicien outilleur et poursuivre sur un BTS de conception et réalisation de chaudronnerie industrielle ."
Le chaudronnier travaille en atelier ou directement sur le chantier de construction et d'assemblage. Les salaires sont assez faibles au début, autour du Smic, mais la pénurie fait que les chaudronniers expérimentés peuvent vite faire monter les enchères.
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