Le management de transition, une autre façon de mener sa carrière
Les managers de transition ne se contentent plus de fermer les boites, ils accompagnent de plus en plus leur transformation. Ils sont de plus en plus nombreux.
Les managers de transition sont de plus en plus nombreux. Traditionnellement, c'étaient ceux qui venaient s'occuper des plans sociaux. Aujourd'hui, ils accompagnent les transformations des entreprises, ils leur permettent de prendre un virage puis ils s'en vont. Pour de nombreux salariés, c'est devenu un nouveau mode de vie.
Dans un quart des cas, il s'agit de gérer des situations de crise, mais de plus en plus ce pompier de service arrive pour accompagner une entreprise qui se transforme.
C'est ce que montre une nouvelle étude que le cabinet Valtus a mené sur 1 600 managers de transition. Nathalie fait partie de cette nouvelle population. C'est le chômage, à 45 ans, qui lui a fait découvrir la formule. Aujourd'hui, cette directrice marketing en a fait son mode de vie : "Je trouve ma satisfaction professionnelle dans le fait de renouveler les challenges, dans la diversité et puis aussi dans la gestion de cette énergie : quand on est en mission, c'est vraiment 120% sur la mission et j'apprécie aussi d'avoir des périodes plus calmes, pour me ressourcer et recharger mes batteries, faire autre chose. C'est aussi ça l'intérêt du manager de transition."
Des missions de six à neuf mois
Nathalie a ensuite une période d'intermission. De chômage, pour être clair. Mais Nathalie ne s'en fait pas trop : "Au bout de quatre mois je commence à stresser un peu. Les premières semaines, ce sont des vacances, et plus le temps passe plus c'est compliqué mais comme il y a de plus en plus de missions, ça fait partie du jeu". En tout, Nathalie travaille huit mois sur douze, c'est souvent loin de chez elle. Un drôle de mode de vie : "Je pars le lundi et je rentre le vendredi soir donc il ne faut pas avoir des enfants en bas âge pour faire ce genre de métier."
Aujourd'hui Nathalie ne voudrait surtout pas revenir en CDI. La seule chose qui la chagrine, ce sont tous ces pots de départs qui s'enchaine avec des collègues auxquels elle s'est très rapidement attachée : "C'est horrible, la fin des missions c'est toujours un moment très difficile, il me faut quelques semaines pour faire mon deuil." D'après l'étude produite aujourd'hui par Valtus, 41% des managers de transition qui ont adopté ce statut en sont à ignorer les offres de CDI qui leur sont faites pour poursuivre ce mode de vie.
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