Le partage, nouveau mot d'ordre dans le monde du travail
Le Centre d'analyse stratégique (l'ancien commissariat au plan) indique dans un rapport qu'il faut développer le "job sharing". Le "partage de poste", ça consiste à confier à deux salariés un même job qu'ils se partageront. Pour tous ceux qui travaillent à temps partiel, c'est un moyen d'accéder à des responsabilités dans l'entreprise. La mesure est notamment destinée à briser le "plafond de verre", qui empêche les femmes de progresser dans leur carrière.
L'analyse de Vanessa Wisnia-Weil, chargée de mission au CAS.
Le "présentéisme" a toujours la cote en France
Ca n’est pour une fois pas un anglicisme, mais quand même un
vilain mot. Et surtout un vilain défaut. C’est en quelque sorte le culte de la
présence au bureau. Le mythe selon lequel ceux qui font le plus d’heures sont
les meilleurs. Que si l’on ne reste pas jusqu’à 20 heures ou plus, on n’est pas
vraiment impliqué dans son travail.
Dans la plupart des pays du monde, faire des heures à
rallonge ne prouve qu’une seule chose : que vous ne savez pas vous
organiser.
Mais pas en France. Selon une étude menée par le loueur de
bureaux Regus, 42% des cadres français – parce que le présentéisme est un mal
qui frappe presque uniquement les cadres – 42% des cadres français donc
travailleraient entre 9 heures et 11 heures par jour. Contre 38% dans le reste
du monde.
Sans surprise, les hommes sont plus touchés que les femmes
par ce virus qui les cloue au bureau. Ils ne se sentent pas obligés de rentrer
pour s’occuper des enfants ou des tâches ménagères. Résultat, le culte de la
présence creuse les inégalités hommes-femmes dans la carrière.
Des solutions existent : interdire les réunions après 18
heures, bloquer les messageries… et bien sûr, on en parlait, partager les
postes à hautes responsabilités.
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