Les augmentations sont de plus en plus individuelles
Une étude vient confirmer les tendances annoncées concernant les augmentations de salaire en 2018.
On sait désormais de combien les salaires devraient augmenter en 2018. Une étude du cabinet Mercer publiée mardi 10 juillet vient confirmer les tendances annoncées en début d'année. C'est un peu mieux que l'an dernier, mais on reste encore loin des niveaux d'avant crise.
Il y a vraiment un avant et un après 2008, la crise a laissé des traces. Elle a aussi modifié en profondeur la façon dont les entreprises augmentent leur personnel. C'est un paradoxe, mais à l'heure où l'on ne jure plus que par le travail en équipe, le collaboratif, le participatif, les augmentations n'ont jamais été autant individuelles ! Un chiffre, très parlant : on ne trouve que 7% des entreprises parmi celles interrogées par le cabinet Mercer qui déclarent avoir octroyé une augmentation individuelle à l'ensemble de leurs collaborateurs. 7% c'est déjà très peu, mais c'est surtout beaucoup moins que l'an dernier. En 2017, elles étaient 17% à augmenter tout le monde. Les augmentations générales, qui étaient la règle avant la crise, c'est bel et bien fini.
Des petits coups de pouce
Trois études, celles de Mercer, de Deloitte et d'Altedia, à plusieurs mois d'écart disent à combien s'établissent ces augmentations individuelles : autour de 2%. Cela parait peu mais c'est en augmentation pour la troisième année consécutive, même si on est là aussi loin des budgets d'avant crise. Près des deux tiers des salariés pourraient être concernés par ce petit coup de pouce. Il y aura des rattrapages pour gommer les inégalités femmes-hommes et pour les salariés avec moins de cinq ans d'ancienneté, ceux qui sont arrivés pendant la période difficile de compression des salaires.
Le cabinet Mercer relève une tendance très intéressante. Il affirme que les services de ressources humaines développent de plus en plus des formations qui permettent aux managers de gérer et d'évaluer la performance de leurs collaborateurs. Si on peut mettre un peu d'objectivité dans tout cela, c'est tant mieux.
Deuxième tendance : d'autres sujets s'invitent dans les négociations annuelles obligatoires (NAO), où se décident les enveloppes d'augmentation. Il s'agit d'éléments concernant le temps de travail, l'organisation du travail, le bien-être, la qualité de vie au travail et l'ergonomie des espaces de travail. Des points qui se négocient comme les augmentations ou même à la place des augmentations.
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