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Paroles de DRHen cette période de Covid-19. Benoît Serre, vice-président de l'ANDRH : "Quand les gens ne sont plus là, l'entreprise n'existe plus"

Une fonction dans l'entreprise a été au centre de la crise, ce sont les ressources humaines. Comment les DRH ont traversé cette année, quelle est leur vision de l'entreprise, Jeudi, Benoît Serre, vice-président de l'association nationale des directeurs de ressources humaines, également DRH au Boston Consulting group.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Deus personnes discutent dans un bureau. Photo d'illustration. (ERIC AUDRAS / MAXPPP)

Qu'est-ce qui a marqué Benoît Serre, pourtant rompu aux questions de ressources humaines, pendant cette année de crise sanitaire "C'est quand j'ai constaté que c'était les jeunes qui me demandaient de revenir le plus tôt possible au bureau. On ne s'y attendait pas. On pensait que le télétravail serait le modèle de demain, et les jeunes nous ont dit que ça n'allait pas." 

La grande difficulté qu'a dû surmonter le DRH, c'est de concilier les problèmes individuels et les réglementations collectives. Pour lui, il a fallu d'abord écouter les gens. et écouter le gouvernement seulement ensuite : "Au moment où un collaborateur vous appelle et vous dit : 'moi je ne peux pas rester en télétravail, ça n'est pas possible parce que je suis isolé, parce que j'ai des enfants en bas âge, parce que je n'ai pas le moral', en fait on oublie toutes les recommandations du gouvernement, parce qu'on protège l'individu. Et la grande différence entre les deux confinements, c'est que dans le premier on était dans une approche très collective du sujet : 'Comment je fais tourner ma boite malgré les contraintes ?'

Au deuxième confinement, on fait attention aux individus.

Benoît Serre

à franceinfo

Pour le vice-président de l'association des directeurs de ressources humaines, cette crise aura eu un mérite : "On a redécouvert que quand les gens ne viennent plus, ça marche moins bien. Autrement dit : les hommes et les femmes de l'entreprise sont absolument indispensables au fonctionnement de l'entreprise. Quand les gens ne sont pas là, l'entreprise n'existe plus, ou existe moins bien. Et ça été la grande révélation qui laissera des traces positives et durables", dit pour conclure Benoît Serre.

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