Participation, intéressement : ce que vous pouvez en attendre
Qu’est-ce que la réforme de l’épargne salariale va changer à vos revenus ? Le texte devrait être présenté à la mi-décembre en Conseil des ministres. Le temps qu’il soit voté et que les décrets d’applications soient pris, on sera certainement au moins à la mi-2015. Mais au final, ce changement pourrait quand même arrondir votre fiche de paie. En tout cas si vous travaillez dans une entreprise de moins de cinquante salariés. Ce qui est le cas d’un salarié sur deux en France.
Simplification
L’idée de la réforme, c’est de rendre l’épargne salariale plus simple pour les petites entreprises. Pas de la rendre obligatoire, mais plus attractive. L’épargne salariale, c’est notamment deux dispositifs : l’intéressement et la participation. On a souvent du mal à faire la différence.
La participation n’est aujourd’hui obligatoire que dans les entreprises de plus de cinquante salariés. Son calcul est un véritable casse-tête, mais en moyenne, ça fait gagner 1.400 euros en plus par an aux salariés qui la touchent. Quand ils la touchent. Puisque la participation, on n’en a que si l’entreprise fait des bénéfices. Et ces temps-ci, la participation est plutôt à la baisse.
Mais, pour faire simple, si votre société met en place demain un plan de participation, vous pouvez en espérer, si elle est dans la moyenne nationale, quelque 1.400 euros de plus par an, rappelle Rolland Nino, directeur général du cabinet BDO et membre de l’Institut de la Protection Sociale.
L'intéressement
Autre versant de l'épargne salariale : l’intéressement. Le dispositif porte bien son nom : il est vraiment intéressant pour ceux qui en bénéficient ! Dans les entreprises de moins de cinquante salariés qui le pratiquent, la moyenne est de 700 euros par an. Et dans les plus grandes, on arrive à 1.150 euros de revenus en plus. Des sommes que l’on peut placer, ou choisir de percevoir... en payant des impôts, naturellement.
Parmi les autres mesures très probables de la loi, il y a aussi la suppression de la "prime Sarkozy" : les entreprises qui augmentent leurs dividendes doivent aujourd’hui en faire profiter leurs salariés. Selon le cabinet Deloitte, moins d’un salarié sur deux l’a perçue en 2013. Et ça n’a pas dépassé 150 euros en moyenne.
Enfin, les plus petites entreprises devraient pouvoir proposer un livret d’épargne à leurs salariés, un "livret E". Mais, toujours selon Rolland Nino, pour un salarié qui percevrait 2.000 euros d’intéressement, ce livret E ne rapporterait que 80 euros après cinq ans de placement.
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