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Près de la moitié des étudiants et lycéens souhaitent créer ou reprendre une entreprise un jour

L'entrepreneuriat redevient à la mode chez les lycéens et les étudiants, selon un baromètre.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
Des étudiants assistent à un cours à l'Essec (Ecole supérieure des sciences économiques et sociales) à Cergy (Val-d'Oise). (MAXPPP)

La création d'entreprise redevient à la mode chez les jeunes, qu'ils soient lycéens ou étudiants, selon le baromètre* du Moovjee, le Mouvement pour les jeunes et les étudiants entrepreneurs, qui existe depuis dix ans.

Souvenez-vous, c'était en 2012, il y a sept ans. Un sondage publié par Le Monde faisait couler beaucoup d'encre : les trois quarts des jeunes Français disaient qu'ils voulaient devenir fonctionnaires. La crise de 2009 était passée par là. Il se pourrait qu'on s'en éloigne pour de bon.

Ce baromètre relève cette année un très net redressement de l'envie de créer sa propre entreprise. Créer sa boîte, c'est cool, disent en substance 45% des étudiants et des lycéens des établissements professionnels interrogés par OpinionWay pour le Moovjee. C'est neuf points de plus qu'en 2017 et c'est surtout autant qu'avant que la crise ne douche les enthousiasmes des jeunes, les faisant se réfugier dans le service public.

L'importance du numérique

On sait mieux comment faire. C'est en tout cas l'avis de Dominique Restino, le président du Moovjee : "Il y a énormément d'informations, notamment grâce au digital". Autre raison qui explique l'attrait des jeunes pour l'entrepreneuriat, l'apparition d'une génération qui a servi de modèle. "Ils ont vu d'avantage de gens se lancer. Avant il y avait des footballeurs, des personnalités... maintenant il y a de jeunes entrepreneurs. Ils se sont dit pourquoi pas, autant vivre une expérience", explique Dominique Restino.

Tout ça pour du sens : pour 84% des jeunes interrogés, créer sa boîte est une forme d'engagement. Par exemple pour lutter contre le réchauffement climatique. Ou pour favoriser l'égalité hommes-femmes. "Leurs projets ont du sens, estime Dominique Restino. Ils ont trouvé le sens que nous avions perdu. Il y a des projets de développement durable, de circuits courts. Ils ne sont pas contre la consommation, mais ils commencent à être contre la surconsommation".

* Etude réalisée par l’institut OpinionWay pour MOOVJEE et CIC auprès d’un échantillon de 1003 étudiants et lycéens en lycée professionnel, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, de type d’établissement et de région de résidence et interrogé en ligne entre le 15 et 22 février 2019

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