Qui sont les lauréats du concours sur le "travail en 2050" ?

Imaginer un futur réaliste et désirable du travail en 2050, sans tomber dans une dystopie cauchemardesque. C’était l’objectif du nouveau concours "Positive future", organisé par la Fondation 2100 et l’IEA de Paris.
Article rédigé par Sarah Lemoine
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Que sera notre travail à l'horizon 2050, quel sera le poids ou la part des IA ? (Illustration) (JASPER JAMES / THE IMAGE BANK RF / GETTY IMAGES)

Le concours "Positive future"organisé par la Fondation 2100 et l’IEA de Paris, a permis de récompenser trois œuvres cette semaine et elles ont un point commun.

franceinfo : Un futur réaliste et désirable du travail à l'horizon 2050, et trois œuvres récompensées, qu'est-ce qui les rapproche Sarah ? 

Sarah Lemoine : Chacune à leur manière, ces trois œuvres ont imaginé un monde du travail dans 25 ans, où les intelligences artificielles ont été généralisées. Le premier prix a été attribué à un podcast audio. Il met en scène un journaliste de la BBC qui tente de comprendre comment la justice française, est devenue, en 2050, la référence absolue en Europe. Une justice à laquelle "99% des citoyens français font confiance" !

La journée qu’il passe avec Noémie, jeune procureure de la République, très épanouie dans son boulot, lui apporte les réponses. Dans ce futur proche, les professionnels de la justice peuvent se consacrer à l’humain, car ils ont délégué toutes leurs tâches chronophages à des intelligences artificielles. Certaines, très innovantes, leur permettent de revivre un procès, ou une enquête, en se mettant dans la peau de la victime ou de l’accusé.

À la fin du Podcast, Noémie explique que cet exploit a été lancé dès 2030, par un ministère qui portait une vision humaniste de la justice, et qui a déroulé sa stratégie pendant 20 ans. Tout en faisant le pari de conserver tous les emplois. À bon entendeur !

Une autre œuvre récompensée soulève la question de la formation aux Intelligences artificielles ?

C’est une bande dessinée, qui a reçu le troisième prix. Elle nous emmène dans un office notarial où une jeune fille, Marie, vient chercher des conseils pour son "stage de choix".

On est en 2050 et ce choix, c’est celui de travailler avec ou sans les IA. Il déterminera la durée et le contenu de ses études et sa future carrière professionnelle. Parmi les notaires, deux statuts cohabitent dans cette BD futuriste. Les "Assi" pour ceux qui exercent leur métier avec l’IA. Et les "Asser" pour ceux qui font sans.

Les organisateurs ont reçu 82 œuvres sur ce thème du travail en 2050. En dehors de l’IA, quels sujets ont été abordés ?

Plusieurs œuvres se sont emparées du sujet des métiers essentiels, mais non reconnus par la société, à travers l’agriculture, le nettoyage, l’aide à la personne. Elles soulevaient l’idée qu’en 2050, ces tâches pourraient être mieux partagées.

Qu’une personne pourrait avoir deux métiers. Un, d’intérêt général et utile à la société, et l’autre, plus créatif, ou plus intellectuel, indique Marc Malenfer de l’INRS, partenaire du concours. Parmi les surprises, aucune œuvre n’a pris pour cadre une grande entreprise. Elles se sont toutes projetées dans des modèles coopératifs, le travail indépendant ou artisanal.

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