Recrutements : des milliers d'offres d'emplois non pourvues, faute de candidats
Le journal "Le Parisien" a épluché les offres d'emplois dans toutes les régions françaises. Résultat : des milliers de postes à pourvoir ne trouvent pas de candidat.
Le monde du travail et ses paradoxes : alors que 3,6 millions de Français étaient sans activité au quatrième trimestre 2018, des milliers de postes à pourvoir ne trouvent pas de candidats, selon Le Parisien-Aujourd'hui en France.
Le quotidien a épluché les offres d'emplois dans les 13 régions de France pour la deuxième année consécutive. Il y a des opportunités de travail partout en France, dans de nombreux secteurs. "Ce qui nous a frappé, explique Jean-Louis Picot, rédacteur en chef au Parisien, c'est la diversité et la richesse des propositions. Il y a énormément de nouveaux métiers qui arrivent avec des formations possibles. Il y a des opportunités partout." Malheureusement, les entreprises peinent à trouver des candidats.
Le bâtiment, un des secteurs qui recrutent le plus
La fédération française du bâtiment promet 40 000 embauches par an pour les cinq prochaines années à venir. Les entreprises d'Ile-de-France recherchent notamment des couvreurs, des maçons et des conducteurs de travaux, difficile à trouver.
Euro Disney est également une source d'embauches. La société qui gère le parc d'attraction Disneyland Paris va recruter 8 000 personnes en 2019 dont plus de 1 000 CDI.
Les aéroports parisiens, en plein boom avec l'augmentation du trafic, recrutent aussi. Ils recherchent des personnes qualifiées dans les métiers traditionnels. 400 postes de mécaniciens sont à pourvoir. "Mais pas seulement, il y a par exemple des postes en hôtellerie et dans la vente", détaille Jean-Louis Picot. Les aéroports Roissy Charles-de-Gaulle et Orly sont devenus "de vraies villes avec des magasins et des services".
Au-delà des grands groupes, les petites entreprises sont aussi à la recherche de mains-d’œuvre. La savonnerie Rampal-Latour, à Salon-de-Provence, est passée de dix à 40 employés.
Des salaires peu attrayants
Mais est-ce qu'il faut accepter n'importe quel emploi à n'importe quel prix ? "Bien sûr, il y a parfois des questions de salaires qui dans certains secteurs ne sont pas très élevés, reconnait Jean-Louis Picot, le rédacteur en chef du Parisien.
"Il y a aussi des questions d'accessibilité" qui peuvent freiner certains candidats. Mais "il y a aussi de la déperdition", remarque Jean-Louis Picot. "Si on arrive à mieux connecter l'offre et la demande, le chômage va forcément être revu à la baisse". En 2018, le chômage a baissé de 1,5% dans la métropole.
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