Réussir sa prise de poste : à faire et à ne pas faire
C’est la pleine période des chaises musicales dans les entreprises. Et pas seulement pour le patron d’Alcatel-Lucent, qui quitte son poste en touchant un jackpot contesté, et qui va prendre demain la tête de Numéricable-SFR. Partout et à tous les échelons, des salariés vont se demander en cette rentrée comment prendre au mieux les nouvelles responsabilités qu’on leur a confié. Quelles sont les erreurs à ne pas commettre et qu’est-ce qu’on peut faire pour réussir au mieux sa prise de poste ?
On dit souvent qu’on n’a que 100 jours pour réussir dans un nouveau poste. Et c’est tellement vrai que ça correspond justement à la durée de la période d’essai ! Pile-poil pour les techniciens et les agents de maîtrise, qui ont trois mois pour faire leur preuve. Et un peu plus pour les cadres, qui peuvent être observés pendant quatre mois. Renouvelables, bien sûr.
Mais quel que soit le niveau du poste, que l’on soit la nouvelle PDG de France Télévisions, le nouveau boss de SFR ou le chef de service fraîchement nommé, les principes sont les mêmes.
Alors, qu’est-ce qu’il ne faut surtout pas faire quand on arrive dans un nouveau poste ?
La première boulette, c’est le syndrome du technocrate. Ca consiste à se focaliser sur la partie technique du poste. On se rassure en avalant des chiffres et des faits. Et on oublie tout l’aspect émotionnel, culturel et politique. Le risque c’est de ne rien comprendre à votre nouvel environnement.
Deuxième erreur classique, c’est le syndrome d’Icare : on veut voler trop haut et trop vite. On se fixe trop d’objectifs. Du coup, on en fait trop, trop tôt. Vous avez toutes les chances de vous perdre et de donner le tournis aux gens qui travaillent avec vous.
Et la troisième erreur classique, c’est le syndrome de la Nouvelle Star . C’est-à-dire mettre le "je" à la place du nous. Vous savez mieux que les autres. Vous détenez LA solution. D’ailleurs, vous appliquez ce qui a marché ailleurs. Et vous ne voyez qu’on attend justement de vous que vous exerciez de nouvelles compétences.
A l'opposé, trois conseils pratiques. D’abord avoir toujours dans la poche un petit "carnet d’étonnement". On y note tout ce qui nous surprend. Un outil très efficace et pas cher pour comprendre le monde qui nous entoure.
Deuxième conseil : collectionner très vite des toutes petites victoires. Une réunion réussie, l’achat d’un nouveau logiciel, un petit réaménagement des locaux. Ca vous met tout de suite dans un cercle vertueux.
Et puis se fixer une liste d’objectifs : ce que vous voulez avoir accompli à la fin de la première journée, de la première semaine, après le premier mois, le deuxième, le troisième… En d’autres termes, découper ces fameux 100 premiers jours, un peu effrayants, en une succession de petits pas, plus rassurants.
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