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Un actif sur dix veut changer de travail, selon l'Insee

8,7% exactement, soit 2,3 millions de personnes, ont envie de changer d'emploi. C'est l'Insee qui vient de publier ce chiffre.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un entretien d'embauche. (MAXPPP)

Près d'un actif sur dix veut changer de travail. C'est l'Insee qui vient de publier ce chiffre. Avec des motivations très différentes selon sa catégorie sociale et son contrat de travail, selon que l'on est en CDI ou en CDD. Quant aux cadres, le désir de bouger est à son maximum.

Pour mieux gagner sa vie, pour avoir des horaires moins pénibles, parce qu'ils craignent de perdre leur emploi, près d'un Français qui travaille sur dix, 8,7% exactement, soit 2,3 millions de personnes, ont envie de changer de job. Un chiffre stable depuis quatre ans, mais on sait que l'amélioration de la situation économique et la baisse du chômage notamment – comme c'est le cas depuis deux ans de suite ainsi que l'a annoncé jeudi l'Insee – tout cela contribue à donner envie de bouger. Mais ce désir de trouver un nouveau travail varie beaucoup, notamment selon que l'on est en CDI ou en CDD, en intérim et en apprentissage. Evidemment, ceux qui sont en contrat à durée limitée aspirent bien plus que les autres à trouver un nouvel emploi: parmi les précaires, près d'un sur cinq n'est pas satisfait de son emploi et veut en changer.

Changer de travail par peur de perdre le sien

C'est une motivation très forte chez les personnes en CCD ou en intérim. Egalement très présente chez les jeunes, qui sont plus que les autres concernés par la précarité. Et cette urgence à trouver un autre travail de perdre le sien se justifie d'ailleurs. Un tiers des précaires qui veulent décrocher un nouveau travail se retrouve effectivement sans emploi trois mois plus tard.

Les raisons qui nous obligent à bouger sont très différentes selon la catégorie socio-professionnelle et le type de contrat, mais l'argent vient souvent en premier. Un actif sur quatre qui veut bouger est motivé par l'argent. C'est la trajectoire ascendante classique et elle est encore très présente. Evidemment, c'est encore plus vrai pour les ouvriers et les employés dont les salaires sont les moins élevés. Mais il y a aussi la recherche d'un travail moins pénible, des horaires plus adaptés, moins de temps de transport, une meilleure ambiance de travail. Ce sont des motivations particulièrement hautes chez les femmes et les seniors. Deux catégories pour qui la conciliation entre la vie personnelle et la vie professionnelle est particulièrement importante.

Chez les cadres la mobilité est à son maximum. Les derniers chiffres que vient de publier l'Apec sont frappants. Pas moins d'un cadre sur trois a bougé professionnellement en 2017. Ils sont le plus souvent à l'origine de ce mouvement. Et ils sont quasi unaniment satisfait de ce changement. Les cadres ont ces temps-ci, sans consteste, la mobilité heureuse.

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