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Un tiers des candidats à l'embauche serait prêt à renoncer à une offre à cause du salaire

Signe que le marché du travail s’est retourné et que le rapport de force penche désormais en faveur des candidats, ils sont de plus en plus nombreux à rompre le processus d’embauche si le salaire ne leur convient pas.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Signature d'un contrat (photo d'illustration). (VINCENT HAZAT / MAXPPP)

Les candidats utilisent-ils l'argument du salaire pour refuser une offre d'emploi ? Le groupe spécialisé dans le recrutement Hellowork a posé la même question aux candidats à six ans d’écart. La première fois en 2016, et la deuxième il y a quelques semaines, pour une étude publiée mercredi 7 décembre 2022.

Il y a six ans, seuls 15% des candidats se disaient prêts à mettre directement fin à un processus de recrutement s’ils n’arrivaient pas à se mettre d’accord avec le recruteur sur le salaire. Aujourd’hui, cette proportion a plus que doublé. Ils sont 34% à déclarer que si le recruteur ne s’adapte pas à leur demande en matière de salaire, ils tourneront les talons. Une forte proportion, 45%, accepteraient quand même l’offre en gardant en tête de négocier plus tard.

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Les recruteurs plutôt ouverts à la négociation salariale

Dans un marché du travail très tendu, les salariés n’hésitent plus à faire jouer la concurrence88% des travailleurs en place cette fois, disent qu’ils envisagent de chercher un emploi ailleurs si leur demande d’augmentation est refusée ou si elle est inférieure à leurs attente. En moyenne, selon Hellowork, cette demande d’augmentation sera de 6%. Les deux tiers des personnes interrogées annoncent qu’elles vont demander une augmentation en 2023. Pour convaincre leur interlocuteur, elles mettront en avant leurs résultats, mais plus d’une sur deux évoquera l’inflation et l’augmentation du coût de la vie pour obtenir une rallonge.

Une augmentation que les salariés demandent d'autant plus volontiers qu'ils s'estiment mal payés. La moitié d'entre eux considèrent être payés "en dessous des prix du marché" et 34% "dans la moyenne". Seuls 16% des salariés se disent "bien payés". Une rémunération qui n'est pas à la hauteur, justement, pour la moitié d'entre eux, car ils ont mal négocié à l'embauche. Pourtant, ils auraient du.

Selon cette même étude menée par Hellowork, les recruteurs sont prêts à lâcher du lest : 80% des répondants sont ouvert à une négociation salariale si leur proposition ne répond pas aux attentes du candidat. Des candidats qui ont décidément bien raison d’être durs en affaire.

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