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Un tiers des salariés français n'osent pas demander un acompte sur salaire, qui est pourtant un droit

Une étude publiée ce mardi montre que de nombreux salariés ont honte de demander une avance sur salaire, ce qui n'est pas le cas dans d'autres pays.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Photo d'illustration (JEAN-FRANÇOIS FREY / MAXPPP)

Un sondage, publié ce mardi 25 mai, révèle qu'un tiers des salariés français n'osent pas demander un acompte sur salaire à leur employeur, alors que c'est un droit. Le Code du travail dit que, si le paiement de la rémunération se fait une fois par mois, un acompte correspondant, pour une quinzaine, à la moitié de sa rémunération mensuelle, est versé au travailleur qui en fait la demande.

Ce sondage Pool&Roll réalisé pour la start-up Rosaly, qui veut développer la pratique de l'acompte sur salaire, montre clairement qu'il y a une honte à s'adresser à son employeur pour exercer ce simple droit. 29% des salariés français n'osent pas le demander.

12,5% de refus d'acompte sur salaire

Un salarié français sur quatre a eu recours à un acompte, à en croire cette enquête, parmi lesquels 39% sont issus des foyers les plus modestes. Mais même si c'est un droit, pas moins de 12,5% d'entre eux se sont vu refuser l'acompte par leur employeur. Selon la fondatrice de la start-up Rosaly, en France, les entreprises ont peur d'être débordées par les demandes des salariés, alors que dans des pays comme les États-Unis ou le Royaume-Uni, cette pratique est monnaie courante et complètement décomplexée.

Des entreprises des technologies financières spécialisées sur le sujet

Est-ce que ce sera bientôt le cas en France ? En tout cas c'est l'espoir de deux start-up de la "fintech", la technologie financière. Rosaly et Stairwage proposent de démocratiser l'acompte sur salaire. Elles viennent chacune de réaliser de belles levées de fonds : jusqu'à 1,5 million euros pour Rosaly. Et ça n'est pas fini.

Il s'agit de services en ligne qui permettent, en tout anonymat, d'obtenir le versement d'une partie de son salaire. De vous verser ce que vous avez déjà gagné, à la différence d'une avance sur salaire. C'est l'application qui va vous verser les fonds et elle se retournera ensuite, en fin de mois, à la date prévue pour le paiement du salaire, vers l'entreprise pour se faire rembourser, moyennant bien sûr un prix d'abonnement de quelques euros par salarié. C'est donc un service que l'entreprise met à la disposition de ses salariés. Un plus pour gérer leurs finances.

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