Une aide de 500 euros aux salariés qui "verdissent" leurs déplacements
Les députés ont voté l'augmentation de la somme que les entreprises volontaires vont pouvoir attribuer à leurs salariés qui viennent au travail grâce à des moyens non polluants.
Les entreprises pourront désormais verser à leurs salariés qui se déplacent de manière non polluante une aide de 500 euros par an et par salarié, contre 400 auparavant. Le dispositif reste facultatif. Même si certains députés voulaient que la mesure soit obligatoire, elle n'est pas une nouvelle charge pour les entreprises qui la mettent en place si elles le souhaitent. D'autres députés, eux, plaidaient pour une somme de 800 euros, c'est finalement 500 qui a été retenu.
Cette mesure, le Premier ministre s'y était engagé fin septembre, et la Convention citoyenne sur le climat l'avait demandée. Elle a donc été adoptée en commission des finances. Elle doit encore être votée par les députés et les sénateurs, mais il n'y a pas de suspense.
Les automobilistes dans le viseur
Pour bénéficier de cette aide, la première condition, c'est de travailler dans une entreprise qui propose ce coup de pouce. Deuxième condition : faire soi-même un effort pour la planète. Il faut donc venir travailler à vélo (électrique ou mécanique), payer les locations de vélo en libre-service, ou encore de trottinette ou de scooter. Ça peut aussi être la pratique du covoiturage ou de l'autopartage.
Le plafond de l'aide est donc de 500 euros, mais c'est cumulable avec le remboursement par l'entreprise des frais de transports en commun. En Île-de-France, par exemple, où le montant de l'abonnement Navigo dépasse les 400 euros par an, la mesure s'adresse surtout aux salariés qui n'utilisent pas les transports en commun. Les automobilistes sont principalement visés par cette aide.
Dans le détail, les conditions seront précisées entreprise par entreprise, mais il va falloir fournir des justificatifs ou des attestations sur l'honneur. Une autre solution est en train de se mettre en place, celle d'un système de carte prépayée, comme pour les cartes ticket restaurant. Les grands réseaux de titres restaurant préparent justement des cartes avec lesquelles les salariés pourront payer leurs dépenses liés à leurs déplacements "verts". L'adoption de ce nouveau forfait mobilité durable devrait donner un coup d'accélérateur à ce nouveau système.
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