Que valent les paniers anti-inflation ?

L'inflation et la hausse des prix, notamment des produits alimentaires, ont incité des grandes surfaces à mettre en place un panier anti-inflation. Les précisions de Fanny Guinochet.

franceinfo : Que trouve-t-on dans ce panier anti-inflation ? 

Fanny Guinochet : Ce sont des produits à bas prix, à prix coûtants, qui sont proposés dans les grandes surfaces. Le but est d’aider les ménages à lutter contre l’inflation qui dépasse les 13% de hausse sur un an, dans l’alimentaire. Parmi ces produits, il y a des fruits et légumes, de la viande, du poisson, des surgelés, de l’épicerie, mais pas seulement, des produits d’hygiène aussi.

L’objectif, c’est d’éviter qu’à cause de la hausse des prix, des personnes aux revenus modestes, notamment des couples avec enfants, ne fassent l’impasse sur des aliments essentiels. Les produits de ce panier doivent répondre aux besoins essentiels d’une famille – évidemment pas d’alcool, ni de confiserie. Et des enseignes comme Leclerc, Carrefour ou Système U, ont mis en place ces paniers, en attendant que le gouvernement ne lance le sien, normalement en mars.   

Que valent ces produits ?    

Justement, c’est un peu le hic ! Ça diffère un peu selon les enseignes, mais globalement, selon l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, dans la plupart des supermarchés, ces produits ne sont pas tous de très bonne qualité, avec des notes nutritionnelles assez mauvaises. En général, l’enseigne choisit des produits de sa marque distributeur, sa marque MDD. Autre problème, leur disponibilité. On ne les trouve pas toujours en rayon. Quoiqu’il en soit, ces produits à prix bas ou à prix coûtants, sont facilement reconnaissables, avec un logo, un étiquetage spécial. Précisons aussi qu’ils sont accessibles à tous, ils ne sont pas réservés à une partie de la clientèle.

Pourquoi le gouvernent tarde tant à mettre en place son propre panier universel en quelque sorte ?    

Parce qu’il ne peut le faire qu’avec l’accord des distributeurs, et que les discussions en ce moment ne sont pas simples, ils sont, en ce moment, en pleine négociation avec les industriels de l’agroalimentaire et les producteurs. Et ils ne veulent pas s’engager sur des prix susceptibles de bouger. Ils disent aussi qu’ils n’ont pas attendu l’exécutif pour alléger la facture de leurs clients.