Prenez de la hauteur, faites de l'escalade !
En cette période hivernale, c’est plutôt en salles que se retrouvent les grimpeurs à mains nues. Ça tombe bien : les 26 et 27 janvier, partout en France, deux grandes journées nationales autour de l’escalade sont proposées par le syndicat de l’Union des Salles d’Escalade (UDSE). Baptisé "Faites de l'escalade", cet événement est une première en France.
Objectif : faire découvrir ce sport olympique au prix unique de 5 euros. Plus de 80 salles réparties dans 42 départements y participent dont celles de Climb’up, Vertical’Art ou encore Arkose qui dédie aussi des salles aux juniors. Son président, Steve Guillou, s'en explique : "On peut venir entre amis, en famille, les enfants, les parents, c’est vraiment pour tout le monde à partir de 3 ou 4 ans en fonction des établissements".
À l'image de celui situé rue d’Enghien dans le 10e arrondissement, à Paris. Son responsable donne quelques détails : "On a des murs d’escalades en bois, dessus il y a des parcours qu’on appelle des blocs et cela fonctionne par couleurs, un peu comme au ski. Les prises les plus faciles sont jaunes, puis vertes, rouges, noires et violettes." On grimpe à quelle hauteur ? "Comme pour le saut en hauteur on tombe sur de gros tapis. Donc c’est 4 mètres 50 au maximum au-dessus des tapis. On a des établissements qui proposent l’escalade encordée, et là on a un baudrier pour grimper jusqu’à une quinzaine de mètres."
Côté équipement, des chaussons d’escalade suffisent. Aujourd’hui, trois millions de personnes pratiquent l’escalade en France, en salle ou en extérieur. On parle d’un boum de cette activité qui suscite un engouement fort. C’est le cas pour Lila-Rose et Colette, étudiantes de 21 ans, qui viennent après les cours. Elles sont débutantes : "Il y a un challenge, la peur du vide, de la hauteur. C’est aussi un dépassement de soi parce que si on tombe… il y a du risque. Et puis la performance, on gagne en force, c’est assez complet comme sport donc c’est sympa, ça vide la tête, surtout après une période de partiels."
Les prises changent régulièrement, ce qui motive les deux jeunes femmes : "Il y a un peu de stratégies à avoir, ce n’est pas toujours du premier coup voilà pourquoi c’est important de pratiquer en groupe : on peut se donner des conseils, s’observer parce qu’on ne se voit pas, nous, sur le mur. C’est bien d’avoir un regard extérieur."
L’escalade, un sport facile d’accès et hypersocial ? Tel est l’avis d’Hugo, 26 ans, et d’Emile, 29 ans, qui grimpent presque à la verticale sur une piste noire. "Le niveau est un peu plus physique. Ce sont des prises très lisses et on va devoir faire comme Spiderman, forcer sur l’adhérence de nos propres mains pour tenir. Il faut d'abord 'lire' le terrain pour savoir comment se positionner, faut-il d'abord avancer son pied droit ou gauche par exemple ?" Est-ce que cela leur donne envie d’aller faire de l’escalade dehors ? "A fond ! C’est même un excellent entraînement quand on n’a pas les moyens de se déplacer jusqu’à Fontainebleau par exemple ou dans les montagnes. Et une fois qu’on a goûté à l’escalade généralement on en veut toujours plus."
L’escalade fait partie des sports représentés aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. À suivre notamment les frères Mawem, côté hommes, et la grimpeuse Oriane Bertone chez les femmes.
Les grandes journées nationales de l’escalade auront lieu vendredi 26 et samedi 27 janvier. Pour trouver une salle près de chez vous, rendez-vous sur le site www.faitesdelescalade.fr
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