Législatives, présidentielle : la com’ a-t-elle tué la politique en 2022 ?
Les communicants et leur omniprésence dans les stratégies des candidats aux élections gangrènent-ils le débat démocratique, ou sont-ils au contraire le résultat de son affaiblissement ?
Alors qu'une année électorale touche à sa fin, marquée entre autres par des taux d'abstention très élevés et encore plus chez les jeunes, faut-il blâmer la communication politique ? Devenue omniprésente, est-elle une raison ou une conséquence de l'affaiblissement de la vie démocratique ?
Alexis Lévrier, maître de conférence à l'université de Reims, chercheur associé au CELSA spécialiste de l'histoire du journalisme, est l'invité de ce dernier épisode de "C'est tout com'", pour en débattre aux côtés de Laëtitia Krupa et Gaspard Gantzer. Pour l'auteur de Jupiter et Mercure, le pouvoir présidentiel face à la presse aux éditions du Petit Matin, la montée en puissance de la communication répond à un affaiblissement des journalistes dans le débat public, et c'est à son sens le coeur du problème.
Du silence à l'omniprésence, à chaque candidat sa stratégie
Alors qu'Emmanuel Macron a joué la carte du silence médiatique pendant les campagnes présidentielle puis législative, ses adversaires ont au contraire tenté de saturer l'espace médiatique, notamment en s'emparant de nouveaux formats, comme par exemple Jean-Luc Mélenchon sur Tik Tok. "Ce sont dans les deux cas des stratégies de communication", souligne Gaspard Gantzer, ajoutant que "le fond et la forme sont indissociables, encore faut-il que la forme soit au service du fond".
Dans son info en plus, il revient sur les éléments de langage mis sur pied et partagés au sein de la majorité présidentielle, pour ne pas parler de défaite aux législatives.
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