Des migrants déplacés
Il ne reste que leurs sacs, leurs tentes, et du pollen à en pleurer. Plusieurs heures après leur évacuation, quelques migrants ont semble-t-il été oubliés. Ils étaient hors du camp, quand la police est arrivée. Du coup, ils patientent, il paraît qu'on va venir les chercher, s'occuper d'eux. Leur trouver un endroit pour dormir.
De loin, derrière le périmètre de sécurité, certains pensent à des papiers qu'ils ont mis du temps à rassembler, un peu n'importe comment parfois, au fil des mois, parfois au fil d'années de cavalcade. Des papiers, un sésame.
"C'est la merde " ne cesse de répéter l'un des hommes.
Une femme est là, avec son bébé dans une vieille poussette.
Personne ne parle français. Une jeune fille fait office d'interprête, elle réclame un peu d'argent. Sans en obtenir.
"C'est la merde ", répète-t-il encore, et encore.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.