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L'intégration out of order

Manuel Valls a présenté ses vœux à la presse mardi matin. Le Premier ministre a plaidé pour une citoyenneté renforcée et relégitimée, l'intégration ne voulant "plus rien dire".
Article rédigé par Nathalie Bourrus
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Manuel Valls lors de ses voeux à Matignon © Maxppp)

Tout le gratin de la presse est là. C'était " The place to be", le rendez-vous à ne pas rater. Après les "évenements" du 7 janvier et la mobilisation du 11 janvier, Manuel Valls nous a rendu un hommage appuyé précisant tout au long de son discours à quel point cette presse est vitale. Il a évoqué notre "charge immense " puisque nous sommes "les yeux et les oreilles de la société ". "J'ai un profond respect pour la presse ", a lancé le Premier ministre, provoquant quelques rires dans la salle lorsqu'il a dit combien il sait que nous sommes "préoccupés " par son avenir.

Au fond de moi, je me souviens qu'il n'a pas trop apprecié notre travail, durant les "évenements", et qu'il a eu quelques mots à notre sujet. Visiblement, tout cela, c'est du passé. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère. Celle du dialogue, terme employé à plusieurs reprises par Manuel Valls. Celle de la réforme de l'école, avec "l'élève qui doit apporter en lui, chez lui, et à l'extérieur, la République et les principes qui la font ".

Une charge qui, à cet instant, me paraît aussi "immense" que celle que porte* la presse à entendre Valls. Distribution générale de charges. Comme nous devons avoir "un destin commun ", "les mêmes droits et devoirs ", il a choisi de zapper l'intégration, pour la remplacer "la citoyenneté ". Parce que "l'apartheid " territorial, social, ethnique, se serait "imposé à notre pays* ", l'école semble, pour lui, une priorité. Sa réforme sera longue, une génération, pour la réformer en profondeur.

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