Arnaques : attention aux mails ou aux SMS frauduleux

Attention aux SMS qui racontent que le portable de votre fils ou votre fille est cassé et qui vous demandent de lui envoyer de l'argent... Certains escrocs font même passer par téléphone les voix de vos proches en utilisant l'intelligence artificielle pour vous soutirer de l'argent !
Article rédigé par Emma Strack
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Capture d'ecran d'un SMS frauduleux. (Jean-Christophe Bourdillat)

Ça nous arrive à tous, de nous poser des questions lorsque l'on reçoit certains mails, SMS ou lorsque l'on est sollicité sur les réseaux par des messages très ciblés. Exemple : le message signé d’un livreur qui n’avait pas réussi à faire entrer un colis dans la boîte aux lettres. Il fallait donc prendre contact, pour planifier une prochaine date de livraison. C’était très crédible. Si vous donnez suite, on vous demande des données personnelles, voire bancaires, mais mieux vaut éviter d’aller jusque-là, parce qu’il n’y a pas de colis ! En réalité. C’est une arnaque, ça s’appelle du smishing. La contraction de sms et phishing, une technique de hameçonnage qui vise généralement à vous soutirer de l’argent. Ça fait partie des menaces encore mal connues. Comme le rançongiciel, le plus souvent un virus bloque l’accès à votre ordinateur et vous réclame une rançon pour pouvoir l’utiliser à nouveau.

Il y a le deepfake aussi, cette image de synthèse qui reproduit parfaitement une personne bien réelle, souvent une célébrité, dans une fausse pub et qui se décline aussi en audio ! Ou encore le témoignage d’un homme qui reçoit un appel de sa mère. Elle a perdu son sac, elle est bloquée à la gare et a besoin de ses codes bancaires pour prendre un billet. Là, c’est la voix de cette femme qui aurait été reproduite par des escrocs avec une intelligence artificielle.

Des arnaques plus classiques et très répandues

D’après un sondage Ipsos réalisé pour le site du gouvernement dédié à la cybermalveillance, rien qu'en 2023, une personne sur quatre a été touchée par un piratage de compte en ligne.
Une personne sur cinq a été contactée par un faux conseiller bancaire. Et 11% ont subi un cyberharcèlement,  plus souvent des hommes que des femmes, d’ailleurs. De manière générale, les jeunes sont davantage victimes que les plus âgés. Ils sont aussi plus connectés.
 

Dès qu’on reçoit un message surprenant, ou une offre un peu trop belle pour être vraie, comme une promo sur une télé à 10% de son prix normal ou bien encore la possibilité de toucher une partie de l’héritage d’Alain Delon, on ne se précipite pas ! On prend le temps de vérifier l’info. En faisant une recherche en ligne sur le site de vente. S'il n’est pas référencé ou qu’il a des mauvais avis : on fuit !
On ne donne jamais d’informations personnelles ou de coordonnées bancaires dans la précipitation.
Et si on a été victime de l’arnaque, on garde les preuves et on dépose plainte : c’est très important, parce que plus les victimes se font connaître, plus des moyens sont déployés. D'autre part, on garde les bonnes habitudes : des mots de passe différents pour chaque site, des sauvegardes régulières et un antivirus, aussi.

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